lundi 29 septembre 2008

Objectif Number Two


Découverte du Trou Bernard (le "-1000" Belge) pour Greg ce mercredi 24/09/08 en ma compagnie.

Descente via le réseau classique en plaçant une échelle dans les chicanes pour ensuite passer par le puits de l'Oppo et enchainer par le puits du Cureton et le Grand Puits.
-"Ouf, enfin en bas", se dit le Greg !

A la fin du méandre SSN, quelques passages étroits me feront hésiter pour la suite car Greg n'est pas suffisament aguéri pour avoir les bon gestes aux cas "où"... Bref, demi-tour.

Retour a la base du Grand Puits et en route pour le siphon. Le passage du méandre est décidément très glissant. Au pied du puits du Number One, oh surprise, une corde est en place! J'y envoie Greg.
-"Vas-y, tu vas voir, il est super".

Après un petit bout de grimpette, pas trop fier, il décide de redescendre, le trouillomètre à zéro. - "T'es fou mon vieux , j'arriverai jamais à remonter tout! "(hi,hi,hi;-)

Là-dessus, un petit break et nous remontons pour affronter les chicanes qui je dois l'admettre passent très bien (merci Louctores pour les kilos perdus et les muscles renforcés !)

Et pour terminer, sortie par le puits Frans que Greg avait oublié...
-"Non, pas ça..., je ne saurai plus !"
Nous laissons derrière nous la boucle du Number Two.


Bilan : un Greg "cuit" mais content de sa performance.
Et moi penssant : - "ha, si je pouvais croiser Christophe maintenant,je redescendrais volontiers".

Voilà une belle descente et bon entrainement pour Greg en prévision de la sortie de la Toussaint.

PasC7al

dimanche 21 septembre 2008

Au trou les Manants


Ce jeudi 18/09/08 au soir, nos hommes du feu NicoW, Xavier et Christophe (Snoeck) ont fait découvrir à leurs collègues Johnny, Jean-Bapiste et Philippe un tronçon du réseau de la Chawresse : le Trou des Manants.

Une visite passionnante (préparée par Grigri) emmenée par Mathieu (C7rsl ;-) et son pote Françouais.

Des éboulis aussi amusant à descendre qu'à remonter, un beau puits, un chouette bout de rivière, bref une belle cavité. A refaire et rerefaire !
Seul point négafif d'après Nico Wolk : "beaucoup, beaucoup trop court ! A quand une sortie d'une journée ?"


Plan du Trou (Centre de Recherches Spéléologiques de Liège-1982)


mardi 16 septembre 2008

Prospection et inspection


Suite au décès d'Albert dans le siphon 1 de la Grotte du Chalet, les autorités de la commune d'Aywaille ont jugé bon d'édicter un arrêté d'interdiction de plonger, estimant le site dangereux, sans tenir compte finalement que ce drame n'est pas dû aux difficultés particulières du siphon mais serait plutôt la conséquence d'un malaise que nous n'expliquerons jamais.

En attendant, cette mesure (qui espérons-le ne sera que temporaire) nous a amené à réfléchir sur la manière d'essayer de contourner l'obstacle, voire même les suivants. Ne fusse que pour permettre aux spéléos d'accèder eux aussi à l'amont de la rivière. On peut rêver...

Deux pistes se sont dégagées naturellement. La première : ratisser le bassin versant en surface en espérant dénicher un phénomène qui pourrait nous mener à terme en amont de la rivière, la seconde étant d'inspecter minutieusement la grotte en vue de pouvoir entamer un chantier qui permettrait de passer dans la cloche entre S1 et S2. Une première approche à eu lieu ce week-end. Jacques et Robs nous en parlent ci dessous.

Coté parcours aérien au Chalet, le résumé de notre aventure souterraine est : visite et analyse de tous les coins et recoins de la grotte, ainsi qu'une absorption de glaise par tous les orifices (traces très visibles sur le cul de la combinaison de Jacques... et je n'y suis pour rien !).

Il va falloir faire des choix et ils ne seront judicieux qu'avec un maximum d'éléments à reconnaître et justifier. De toute manière, avant d'entreprendre de gros travaux, il serait bon de revoir le "lac" avec un dispositif anti-boue.
Robert, le boue-émissaire

Plan levé par la section spéléo-escalade de l'ULG en ...1965
(cliquez dessus pour l'agrandir)


La prospection en surface avait commencé en solo pour moi le WE précédent lorsque, muni d'une copie de la carte d' E-M au 10000°, je suis allé revoir mon ami plongeur Luc Bernard sur les Crétalles pour qu'il m'indique l'emplacement du trou qu'il connaissait sur le plateau au-dessus du Chalet. Il y a une bonne vingtaine d'années, il avait obtenu de la propriétaire l'autorisation de faire un petit circuit de moto-cross là-haut, et il avait dû baliser cet effondrement pour éviter que les motos y tombent . Il m' a décrit un affaissement de 2 à 3 m de diamètre et de profondeur le long d'une paroi calcaire !

Sur place, j'ai cherché une bonne heure sans trouver autre chose que le tertre de feuillus curieusement recouvert de cailloux calcaires (monticules,tombelles, murets?) séparant les deux pâtures (parallèles au coteau qui monte derrière le Chalet) avec à leur extrémité, un roncier inextricable de quelques ares masquant également un curieux pierrier calcaire,alors que je n'ai vu aucune manifestation karstique par là ! (Mais il est possible que la cavité recherchée se cache dans les fourrés situés au pied du pylone HT au fond de la prairie supérieure?).

Cependant, je ne suis pas revenu bredouille puisqu'en persévérant plus loin et plus bas, j' ai "trouvé" un petit éperon calcaire avec une grotte pénétrable proche du sommet du coteau, mais en face du chauffagiste Bodson : belle petite entrée triangulaire de 1,5 m de haut sur 1 à sa base, avec une petite terrasse aménagée devant...et un tube métallique en guise de cheminée (!?).
Dans l'alignement, mais 5m plus bas, un second éperon comporte deux autres petites cavités, apparemment moins prometteuses. André m'a dit que c'est sans doute l'endroit où il est allé avec Michel Antoine et pour lequel il a déjà obtenu l' autorisation d'y travailler.

Pour la 2° prospection effectuée ce samedi 13/09/08 avec Nico , on retiendra qu'il a stoïquement réalisé durant une heure un ramping, partiellement sous un roncier et un champ d'aubépines (d'ours ;-), sans trouver plus qu'un effondrement de 2 m de diamètre pour 30 cm de profondeur et sans trace de roche. Mais faut persévérer ! Personne n'a du napalm ?

Jacqu'ouille






Visite automnale de Rivire


Ce dimanche 14 septembre, nous avons accueilli une dizaine de spéléos à la Fontaine de Rivîre. Après une mini confèrence sur des sujets aussi variés que les taupes et le travail du bois, nous nous sommes rendus, malgré les crampes au ventre vers cette accueillante entrée.
Certains petits bras ne réussissant pas l'ouverture :-), il a bien fallu que le Bulldog s'y colle (avec ses grosses pattes).

Excellent groupe (dont ESS, GRSC et SSN+ VVS)...
Nico(tine) et Didier Havelange sont allés contrôler les derniers collages de broches au Pigeonnier. Nos amis du GRSC sont allés faire une petite oppo aquatique dans le petit chenal après le lac : enchantés. Quant à nos amis de Flandres, ils ont pris pas mal de photos et ont déclaré que cette grotte est mag-ni-fi-que. Le débriefing a eu lieu en terrasse au soleil, comme de quoi tout peut arriver !
(Je vous répéterai la conférence un de ces jours...)
Giovanni

samedi 6 septembre 2008

Le Chalet en deuil...



Ce vendredi 15 août 2008, un drame s'est produit au Chalet : notre ami Albert HEINE a trouvé la mort dans le siphon 1 de la grotte.


Lors de précédents messages consacrés aux explorations post siphon de la rivière souterraine du Chalet, nous vous avions relaté les plongées de préparation à la pointe qui devait pousser plus en avant les découvertes dans cette cavité prometteuse mais sélective.

On le sait, l'accès aux développements noyés et aériens de la grotte du Chalet est par sa configuration strictement réservé à des plongeurs spéléos aguerris et particulièrement conscients des difficultés des lieux. En Belgique, ils se comptent sur les doigts de la main
.

En apprivoisant petit à petit et prudemment les différents obstacles, ALBERT, par sa longue expérience de la spéléologie, de la plongée traditionnelle et de la plongée sous plafond, faisait partie de ceux qui maîtrisaient les techniques nécessaires. Il avait surtout le mental requis pour donner le coup de main tant attendu aux plongeurs de pointe.

A l’heure actuelle, nous n’avons pas d’explication à ce qui s’est passé. Toutefois, connaissant les qualités de notre ami dans ce milieu spécifique, on peut exclure avec une quasi certitude la faute technique ou la panique incontrôlée. A 60 ans, il est fort probable qu'ALBERT ait été victime d'un malaise.

ALBERT laissera un vide énorme dans le petit monde belge de la plongée souterraine et dans le cercle de ses nombreux amis, dont ceux de l'Equipe Spéléo de St Nicolas. Mais c’est avant tout à sa famille que vont nos pensées.

(cliquez sur le montage de l' E.S.S. pour le visionner en grand)

Après mûres réflexions, nous avons décidé de relater les faits tels qu’ils se sont déroulés. D’une part, pour éviter de devoir les raconter à tout qui nous pose des questions et d’autre part, pour que le récit ne soit pas déformé par le bouche à oreille. Voici donc ce que Nico, principal témoin de cette bien triste sortie, a courageusement rédigé :

Compte rendu de la journée :

Par cette belle matinée du 15 Août, nous nous retrouvons avec les spéléos de l’Equipe Spéléo de St-Nicolas pour plonger à la Grotte du Chalet.

Muriel et Corona ont pour objectif de tenter de franchir le premier siphon.
Albert et moi avons prévu de porter des bouteilles devant le S3 pour les plongées de la semaine suivante.

Albert a eu l’occasion de frotter plusieurs fois aux siphons 1 et 2 et m’avais déjà accompagner jusqu’à ce S3 sur lequel bute la longue galerie exondée des Belles Mères.
Frank, ayant prêté son matériel à Muriel, se contentera de fureter dans les recoins de la résurgence fossile.

Muriel s’immerge la première, elle ne connaît pas le siphon, et pourra ainsi profiter d’une bonne visibilité afin de repérer le passage pour le retour sans visibilité. Je la suis 10 minutes plus tard avec une bouteille 6 litres en vue d’un premier portage.

On se retrouve dans la cloche à la sortie du S1 qu’elle a franchi sans difficulté. Félicitations Mumu !

Elle m’abandonne à mon portage et refranchit le siphon pour rejoindre les autres à la résurgence.

Pendant que je termine ce premier transport, Corona plongera à son tour dans le S1 mais préfèrera faire demi-tour à la base de l’étroiture verticale.

Une heure plus tard, je sors de l’eau à mon tour, c’est l’heure du casse-croûte.

Le temps de cette pause bien méritée et c’est Albert qui s’immerge avec une 6 litres supplémentaire.

10 minutes s’écoulent et je démarre avec un même fardeau, notre objectif étant de déposer ces 2 bouteilles devant le S3.

Arrivé à la cloche du S1, je retrouve mon camarade. Il est essoufflé. Pas question pour lui d’aller plus loin. Il doit ressortir et je continue le transport des deux bouteilles jusqu’au S3.

Le portage est vraiment pénible. De plus, l’air est « lourd » à respirer, la pollution de la rivière doit y être pour quelque chose. Pas moins de deux heures s’écouleront avant mon retour dans cette cloche qui sépare le S2 du S1.

Stupéfaction lorsque j’aperçois une partie du matériel d’Albert au fond de l’eau. J’émerge aussitôt, il me dit qu’il n’arrive pas à récupérer ce matériel et m’attendait pour l’aider.
Je l’aide donc à se rééquiper et l’oblige à repasser devant moi pour ressortir du siphon.
Je n’aime pas la tournure que prend cette plongée.

Dehors, André nous attend. Je lui demande où est l’autre plongeur. Il n’a vu personne…
Je repars aussi vite, repasse le « pétard mouillé » et émerge dans le S1bis, l’ancienne mise à l’eau accessible par la partie classique de la grotte.
Albert est là, il n’est plus essoufflé. Je lui demande comment il se sent et lui propose de sortir par la galerie sèche.
Il me déclare que ça va et qu’il arrive dans 2 minutes. Je suis fourbu et frigorifié après ce portage et repars l’attendre à l’extérieur.

Dehors, je commence à me déséquiper, mais ne le voyant pas revenir, je me rends immédiatement au bord du S1bis par la galerie sèche. Il n’y a plus personne…

La panique n’est pas loin. Je remets ma ceinture avec mes bouteilles déjà bien entamées et repars de nouveau pour fouiller le puits noyé sous le S1bis. Mais rien.
La fatigue, le stress et mon autonomie en air m’obligent à limiter les risques. Pas question de pousser plus loin maintenant, je fais surface pour appeler les secours…

Albert, pourquoi es-tu reparti ?!


Adieu mon compagnon de plongée, tu me laisses plein d'interrogations. Mais je ne t'en veux pas, je sais que tu aimais ces plongées difficiles et notre amitié ne faisait que s'en renforcer.

Adieu Albert.

Nicolas Hecq (septembre 2008)


Inutile de préciser que la suite fut un cauchemar. Les équipes de Spéléo Secours, après de longues recherches dans la zone d’entrée, ont finalement retrouvé Albert sans vie, à la sortie de l’étroiture verticale, à quelques mètres de la fameuse cloche. Qu’est-ce qui l’a poussé à rebrousser chemin, à refranchir cet obstacle, à repartir vers l’amont ?... nous ne le saurons probablement jamais.

Merci à tous ceux qui se sont mobilisés pour retrouver le corps et le ramener à la surface.

Altitude 465


Réouverture du trou aujourd'hui 6 septembre 08 par Robert (Theck) qui a réussi à y attiré un autre Pascal (Verkenne), accompagnés de leurs enfants Pauline et Frédérick.

Pour commencer, petit tour afin de faire l'état des lieux. Ensuite, désobstruction et ouverture de la diaclase opposée pour faire 2m de première. Arrêt sur éboulis à dégager et manque de temps...

Pendant la "remontée", oh!!!!!surprise, découverte de restes quasi fossilisés d'une Ciney brune abandonnée là par un Robertus cavernicolus. Très appréciée à la sortie ;-). Plus en tout cas que les bolides sur le circuit en ce jour de vrombissantes F1.....


Louctores 2008, un bon millésime


Pas évident de résumer 15 jours de ce camp qui se déroulait du 10 au 26 août 08 sur le lapiaz du Capéran (Massif de Ger, Eaux Bonnes, Pyr. Atl).
Même si nous étions moins nombreux cette année (12 participants, dont trois durant toute la période), nous n'en n'avons pas moins tous vécu le séjour de manière différente. Suivant ses motivations personnelles, sa sensibilité, ses objectifs, chacun aura certainement retenu de ce séjour des choses différentes.


Ainsi, on imagine bien Zoé et Cécile, nos deux cadettes, émerveillées par l'environnement exceptionnel du Capéran, avec ses Isards, ses marmottes, sa source, ses fleurs, ses cailloux ; impressionnées (pas apeurées !) aussi par sa marche d'approche, ses orages, sa neige...

Quand à Maïlis, pour qui s'était le premier séjour en montagne, inutile de dire combien elle gardera de bons souvenirs de ce baptême (et du bon temps passé avec Mathieu ;-).
Grande première aussi pour ce dernier qui découvrait notre terrain de jeu, qui fit surtout son premier -400 ! et qui ouvrit sa première voie en montagne. Çà, c,'était The projet de son paternel, Alain, qui d'ailleurs nous a pondu non seulement une fiche technique de la voie mais aussi son propre récit du camp. Vous pouvez les consulter via les liens repris en bas de page.


Pour Françoise, c'était un retour aux sources, l'occasion de s'évader, revoir la flore des Pyrénées, se reposer (si on peut dire... le voyage, la marche d'approche, l'altitude, la vie au camp, les conditions spartiates...).


Parmi les nouveaux venus cette année, il en est encore un autre qui aura apprécié à sa manière son séjour là-haut, c'est notre p'tit Robert, le "Theck"nicien en taille de pierres.

Montés avec ses burins, pointes et autres éclateurs (ainsi qu'un couteau dont la lame mesurera l'épaisseur de son cuir fessier...), il ne put s'empêcher de remuer des tonnes de rochers pour consolider les fondations de notre abri.

Un vrai travail d'artiste, assisté d'un apprenti en la personne de Lionel qui entre deux portages (pas loin de 10) l'aidait à déplacer et poser les cailloux.

Puis, faut-il vous dire à quoi rêvaient cette fois des gars comme Bando et Fabrice qui s'étaient arrêtés en 2007 à -600 dans le gouffre de Louctores ?



Enfin, il y avait PasC7al (Verkenne dit "Djeu"), qui, contaminé l'an dernier, avait été très inquiet à l'idée de devoir rester en Belgique mais l'était tout autant de savoir qu'il allait bivouaquer sous terre !


Quand à Jack, qu'est ce qu'il allait encore bien pouvoir faire là-bas après y avoir passé depuis fin des années 70' près d'un an de sa vie ? Il nous en dira peut-être plus à travers son carnet de bord et ses galeries photos qui devrait figurer bientôt sur son blog "les Horizons Cachés".


Voyons maintenant ce qu'il en est des grandes lignes et des résultats de ce camp.

Premières déboires en arrivant : celles causés par un gros éboulement sur la piste, juste au dessus de la station intermédiaire, ce qui nous a empêché de bénéficier le premier jour de la navette en jeep jusqu'aux lacs du Plaa Segouné ! Bilan, beaucoup de temps et d'énergie perdus mais sans toutefois mettre en péril l'expédition, et ce grâce à l'efficacité et le dévouement de notre ami Serge qui n'a pas ménagé démarches et efforts pour que notre imposant équipement soit acheminé jusqu'au terminus de la piste. Un grand merci à lui !


Dans le genre mauvaise surprise, il y a eu aussi cette belle couverture de neige qui nous a réveillé le matin du 15 août, juste le jour où arrivait le deuxième contingent, ce qui nous a valu une randonnée de type hivernale.


Mais à part ça Mme la Marquise, tout alla très bien. De la bouffe en suffisance, de la bonne humeur, une météo finalement clémente et en définitive un peu de première. Ce dernier point mérite qu'on s'y attarde un peu.


Bien-sûr, le camp une fois monté (la routine...), il fallut porter jusqu'au trou tout le mato laborieusement rassemblé en Belgique les semaines précédentes : 200 m de nouvelles cordes, 120 amarrages en tout genre, la foreuse et ses accus, hamacs, sacs de couchage, bouffe de fond, etc, etc.

Tout ça déposés aux abords du LC1, après bien des hésitations sur la tactique -et ce à cause de différentes contraintes- le choix fut tout simple : Fabrice, Bando et Mathieu descendent en rééquipant jusqu'à l'entrée du méandre Caliméro où ils déposent deux énormes kits que Jack et Pascal accrocheront aux leurs en suivant à quelques heures pour aller installer le bivouac Mikado au-delà du T.G.V. (tunnel grand vent). Simple mais pas donné ! Ni pour le trio qui une fois son devoir accompli devait ressortir en pleine nuit de -500m... (-435m pour Mathieu qui préfèrera "assurer"), ni pour les deux pointus qui avant de s'effondrer dans leur hamac n'ont pas eu la vie facile avec leurs méga charges.

Le lendemain, après un complément de portage dans le TGV, il ne restait plus qu'à acheminer ficelles, perfo et toute la quinquaille à la pointe, c'est à dire derrière le "Hachoir". Tout un programme ! Méandre redoutable, surtout quand on ne connait pas...

Le temps de voir à quoi ressemblait le fond connu, de jeter un oeil sur les perspectives de shunt du terminus, Jack et Pascal décidèrent alors d'en rester là et de laisser à l'équipe suivante le soin de s'occuper de la suite des explos.


Comme prévu, ce sont Bando et Fabrice qui prirent la relève dès le lendemain, avec pour intention de rentabiliser au mieux leur descente en passant 4 nuits au bivouac. Deux jours furent consacrés à réaliser la traversée et des escalades au sommet du puits terminal, le but étant de rester au niveau de la bonne roche calcaire pour tenter de court-circuiter par un étage supérieur toute la zone schisteuse terminale (de la même veine que la rivière Pouac que l'on perd à -570).


Malgré leur acharnement et leur audace, rien ! Alors, avant de se résoudre à déséquiper, ils fouillèrent une dernière fois la salle terminale, chaotique à souhait. Contre tout attente, en enlevant quelques pierres dans le minable terminus "Glouglou", Bando eu la bonne surprise de de passer dans un prolongement notoire, de dimensions tout à fait respectable. Et après ? Ben, un nouveau rétrécissement... Rien de bien méchant. Un boyau à la "belge" mais qu'il faudra forcer en aménageant un peu. Le suspense sera à nouveau de mise pendant un an, surtout que tout le courant semble passer par là. Un gant déposé au sol reste gonflé par le "souffle" ! Le passage est baptisé "Fout ta cagoule"!


La fin de ce raid fut consacré à la topographie, ce qui permit au retour de découvrir un shunt au passage glouglou. Puis, sortir la foreuse du Hachoir, remonter deux sacs jusque -200 avant de replonger dormir au Mikado (dur-dur ça !) pour le dernier jour replier le bivouac et remonter en déséquipant.


Aidés par Jack à partir du sommet du trou Normand, la sortie n'en fut pas moins des plus éreintante. Surtout pour Bando qui à la descente s'était froissé (fêlé?) une côte en sortant du méandre SNCF. En fait, il nous aura manqué durant toute l'expé au minimum un coéquipier supplémentaire. C'était toi peut-être qui nous lit !?

Bref, tout est maintenant en place pour qu'en 2009 Louctores nous montre ce qu'il a sous la manche ! Même si la fameuse zone de calschiste (le socle ?) n'a probablement pas finit de nous ralentir, savoir que le cavernement y est possible nous fait garder l'espoir d'aller plus loin, plus bas...

Coté chiffres, la profondeur reste quasi inchangée (quelques mètres sous les -600) et les prolongements sont d'une centaine de mètres.