Toutes les superbes photos sont © Dirk Vandorpe, alias "Monsieur Duvillage" (VVS)
Côté C7, nous n'avions jamais eu l'occasion d'y participer, nous y prenant toujours trop tard. In extrémis, Greg, Pascal, Jack, Christophe et Grigri allaient pouvoir figurer cette année parmi les 300 inscrits dont quasi la moitié venus de l'étranger (une
centaine de Français, des Hollandais, des Allemands, Luxembourgeois,
etc).
C'est en début d'après midi du samedi que nous débarquons dans la capitale poussé par la bourrasque, essuyant des averses et même de la grêle... Voilà qui promet de bonnes conditions pour évoluer sur les murs, façades, toitures, tours et coupoles de l'imposant édifice religieux qu'est la Basilique.
Les Départs sur les circuits A+B et C ont lieu toutes les 3 minutes au départ de la salle intérieure où différentes singeries servent de "filtre" pour la suite, mais aussi malheureusement de frein. Le notre est programmé à 20h45, c'est dire si nous avons le temps de voir venir. Jack en profite pour apporter un petit décorum au stand Mexplo 2012 GSAB, voisin de leur sponsor Petzl avant d'aller donner un coup de main à Spéléo J (initiation sur cordes). Lèche vitrine chez SpéléRoc et à la table des vieux bouquins de Jacquouille pour les autres, avec petit crochet en ascenseur jusque sous le sommet de la Basilique, question de se mettre la pression à 85 m de haut...
Vint alors le temps du souper, avec un menu de circonstance, du "vol au vent" (trop light pour nous clouer au sol, soit dit en passant).
21 h, c'est l'heure de la remise des prix du rallye et de la tombola. La voie n'est toujours pas libre... nous finissons pas prendre en stoom le "shunt". La grande cheminée et les la cage d'escalier sont aussitôt avalées à grandes brassées et coup de pédale pour se retrouver à la fenêtre d'où démarre le tronçon extérieur qui doit mener au sommet des tours. Là, ça devient du sérieux, on commence à serrer les fesses... Outre la difficulté d'enchainer les MC tendues à l'horizontale pour passer d'une façade à l'autre, il y a le gaz. La vue sur la ville illuminée à perte de vue est un spectacle impressionnant. Pendus à nos filins de 10 mm de diamètre, nous évoluons avec plus de prudence que d'habitude, assurant chaque geste... Pascal, encore plus sensible à la hauteur que nous, décide d'en rester là. Plus fort que lui ! Son unique sortie dans le vide sera pour rejoindre au plus vite le plancher des vaches. Quand à nous, de fractio en fractio, nous nous élevons jusqu'à atteindre le sommet d'une des tours. C'est dans nos petits souliers que nous nous engageons sur la tyrolienne permettant de rejoindre la seconde tour. Manœuvre en plein vide pas très compliquée en soi (un câble, une corde d'assurance, deux poulies et deux persos, le tout à mettre dans le bon sens) mais qui à cette hauteur, à cette heure aussi, procure des sensations très fortes pour qui n'a pas l'âme d'un funambule.
Une fois de l'autre côté, c'est reparti pour l'équivalent de la montée mais en sens inverse, avec en prime une longue traversée transversale avant d'avoir le choix de redescendre ou d'embrayer par le circuit B. Il est quasi minuit et seul Christophe a le courage de s'y engager pour se payer la partie la plus acrobatique, à savoir le grand parapluie entre les deux tours et la seconde grande tyrolienne qui rejoint la base de la coupole avant quelques rappels vertigineux jusqu'au sol.. Greg et Jack choisissent le rappel guidé pour retrouver au bar Pascal qui a entamé un traitement sensé guérir le vertige mais qui finalement présentera des effets secondaires assez similaires..., surtout le lendemain :-).
Malheureusement pour Jack, les descentes du P90 équipé en plein c(h)œur de la basilique touchent à leur fin. Ce sera pour une autre fois. Mais aura-t-il seulement une 13 ème édition ? Chiffre porte malheur diront peut-être les organisateurs qui surtout pourraient commencer à se fatiguer de mettre sur pied un tel barnum. Deux mois qu'ils bossent à fond sur la préparation et la mise en place du Rallye ! Pas moins de 2500 m de cordes déployées sur le site... Avec en plus une couverture médiatique bien assurée, dont un reportage au JT, ce qui ne saurait faire du tort à l'image de la spéléo, même si on s'éloigne un peu du milieu souterrain.
Après une trop courte nuit quelque peu mouvementée sous le préau de l'Ecole "ND d'en Face", le petit déjeuner cuisiné sur le parking englouti, le Circuit C nous tend les bras. Mais les nôtres ne sont pas très chauds à l'idée d'aller se tirer sur les centaines de mètres du parcours. Nous hésitons un moment à remettre nos baudriers et puis dans un moment d'égarement, nous nous décidons ! Nous avons heureusement la bénédiction du planton de service pour prendre le shunt, si bien que nous nous retrouverons assez facilement au pied du mur, à savoir à négocier cet immense parapluie tendu qui en a freiné plus d'un. Pas vraiment rôdés à cette gymnastique sur corde, nous ne nous y prenons pas de la meilleure manière qui soit. Mais nous retenons la leçon, tous les parapluies qui suivront (et dieu sait s'il y en a !) ne nous poseront plus de problème, même si à la longue ça finira par nous lasser et regretter de ne pas disposer d'un échappatoire ou du moins de tronçons plus cool, car il faut bien dire que la succession fort rapprochée des obstacles -finalement bien plus techniques qu'en grottes- font que la progression en devient éreintante. Au point même de jurer par tous les Saints qu'on ne nous y reprendra plus :-). La fatigue de la nuit et les conditions météos assez rudes y sont surement pour quelques chose mais il n'empêche que ça reste bien plus engagé que les habituels parcours d'entraînement que nous connaissons en carrière. Ici, pas de place pour les débutants.
Il est midi bien sonné (imaginez vous être à ce moment pendu sous le clocher !) lorsque nous débouchons enfin au sommet du dernier rappel guidé filant droit vers le monde d'en bas où nous attendent les saucisses grillées au bbq par notre doyen GriGri. Gavés de vide, nous sommes contents de nous remplir l'estomac avant de replier bagages et reprendre la route pour les Ardennes, là où sont nos chères grottes !
En conclusion : une expérience intéressante qu'il fallait vivre, une super bonne ambiance sur le site, de bons moments passés avec les copains, des retrouvailles avec d'autres. Bravo au Redan et à tous ceux qui se sont mouillés à Koekelberg ! (*)
(*) Quelle est la signification du nom KOEKELBERG ? Il existe plusieurs versions quant à son origine.
Parmi celles-ci, la suivante nous paraît la plus sympathique :
"Koek" signifiait en flamand ancien une motte de terre.
"berg" se traduit par montagne, colline.
Koekelberg signifie dès lors une montagne ou colline de forme ronde.
Les Départs sur les circuits A+B et C ont lieu toutes les 3 minutes au départ de la salle intérieure où différentes singeries servent de "filtre" pour la suite, mais aussi malheureusement de frein. Le notre est programmé à 20h45, c'est dire si nous avons le temps de voir venir. Jack en profite pour apporter un petit décorum au stand Mexplo 2012 GSAB, voisin de leur sponsor Petzl avant d'aller donner un coup de main à Spéléo J (initiation sur cordes). Lèche vitrine chez SpéléRoc et à la table des vieux bouquins de Jacquouille pour les autres, avec petit crochet en ascenseur jusque sous le sommet de la Basilique, question de se mettre la pression à 85 m de haut...
Vint alors le temps du souper, avec un menu de circonstance, du "vol au vent" (trop light pour nous clouer au sol, soit dit en passant).
21 h, c'est l'heure de la remise des prix du rallye et de la tombola. La voie n'est toujours pas libre... nous finissons pas prendre en stoom le "shunt". La grande cheminée et les la cage d'escalier sont aussitôt avalées à grandes brassées et coup de pédale pour se retrouver à la fenêtre d'où démarre le tronçon extérieur qui doit mener au sommet des tours. Là, ça devient du sérieux, on commence à serrer les fesses... Outre la difficulté d'enchainer les MC tendues à l'horizontale pour passer d'une façade à l'autre, il y a le gaz. La vue sur la ville illuminée à perte de vue est un spectacle impressionnant. Pendus à nos filins de 10 mm de diamètre, nous évoluons avec plus de prudence que d'habitude, assurant chaque geste... Pascal, encore plus sensible à la hauteur que nous, décide d'en rester là. Plus fort que lui ! Son unique sortie dans le vide sera pour rejoindre au plus vite le plancher des vaches. Quand à nous, de fractio en fractio, nous nous élevons jusqu'à atteindre le sommet d'une des tours. C'est dans nos petits souliers que nous nous engageons sur la tyrolienne permettant de rejoindre la seconde tour. Manœuvre en plein vide pas très compliquée en soi (un câble, une corde d'assurance, deux poulies et deux persos, le tout à mettre dans le bon sens) mais qui à cette hauteur, à cette heure aussi, procure des sensations très fortes pour qui n'a pas l'âme d'un funambule.
Une fois de l'autre côté, c'est reparti pour l'équivalent de la montée mais en sens inverse, avec en prime une longue traversée transversale avant d'avoir le choix de redescendre ou d'embrayer par le circuit B. Il est quasi minuit et seul Christophe a le courage de s'y engager pour se payer la partie la plus acrobatique, à savoir le grand parapluie entre les deux tours et la seconde grande tyrolienne qui rejoint la base de la coupole avant quelques rappels vertigineux jusqu'au sol.. Greg et Jack choisissent le rappel guidé pour retrouver au bar Pascal qui a entamé un traitement sensé guérir le vertige mais qui finalement présentera des effets secondaires assez similaires..., surtout le lendemain :-).
Malheureusement pour Jack, les descentes du P90 équipé en plein c(h)œur de la basilique touchent à leur fin. Ce sera pour une autre fois. Mais aura-t-il seulement une 13 ème édition ? Chiffre porte malheur diront peut-être les organisateurs qui surtout pourraient commencer à se fatiguer de mettre sur pied un tel barnum. Deux mois qu'ils bossent à fond sur la préparation et la mise en place du Rallye ! Pas moins de 2500 m de cordes déployées sur le site... Avec en plus une couverture médiatique bien assurée, dont un reportage au JT, ce qui ne saurait faire du tort à l'image de la spéléo, même si on s'éloigne un peu du milieu souterrain.
Après une trop courte nuit quelque peu mouvementée sous le préau de l'Ecole "ND d'en Face", le petit déjeuner cuisiné sur le parking englouti, le Circuit C nous tend les bras. Mais les nôtres ne sont pas très chauds à l'idée d'aller se tirer sur les centaines de mètres du parcours. Nous hésitons un moment à remettre nos baudriers et puis dans un moment d'égarement, nous nous décidons ! Nous avons heureusement la bénédiction du planton de service pour prendre le shunt, si bien que nous nous retrouverons assez facilement au pied du mur, à savoir à négocier cet immense parapluie tendu qui en a freiné plus d'un. Pas vraiment rôdés à cette gymnastique sur corde, nous ne nous y prenons pas de la meilleure manière qui soit. Mais nous retenons la leçon, tous les parapluies qui suivront (et dieu sait s'il y en a !) ne nous poseront plus de problème, même si à la longue ça finira par nous lasser et regretter de ne pas disposer d'un échappatoire ou du moins de tronçons plus cool, car il faut bien dire que la succession fort rapprochée des obstacles -finalement bien plus techniques qu'en grottes- font que la progression en devient éreintante. Au point même de jurer par tous les Saints qu'on ne nous y reprendra plus :-). La fatigue de la nuit et les conditions météos assez rudes y sont surement pour quelques chose mais il n'empêche que ça reste bien plus engagé que les habituels parcours d'entraînement que nous connaissons en carrière. Ici, pas de place pour les débutants.
Il est midi bien sonné (imaginez vous être à ce moment pendu sous le clocher !) lorsque nous débouchons enfin au sommet du dernier rappel guidé filant droit vers le monde d'en bas où nous attendent les saucisses grillées au bbq par notre doyen GriGri. Gavés de vide, nous sommes contents de nous remplir l'estomac avant de replier bagages et reprendre la route pour les Ardennes, là où sont nos chères grottes !
En conclusion : une expérience intéressante qu'il fallait vivre, une super bonne ambiance sur le site, de bons moments passés avec les copains, des retrouvailles avec d'autres. Bravo au Redan et à tous ceux qui se sont mouillés à Koekelberg ! (*)
La Basilique n'a pas toujours été coiffée de sa coupole et flanquées de ses deux tours comme maintenant.
Voyez les anciennes cartes postales sur le site de la Koekelberg
(*) Quelle est la signification du nom KOEKELBERG ? Il existe plusieurs versions quant à son origine.
Parmi celles-ci, la suivante nous paraît la plus sympathique :
"Koek" signifiait en flamand ancien une motte de terre.
"berg" se traduit par montagne, colline.
Koekelberg signifie dès lors une montagne ou colline de forme ronde.
il y a un 13 ème rallye programmé à la basilique les infos sont sur www.gsredan.be/rallye2014
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