lundi 18 février 2008

Sainte Anne et les pompiers

Rien d’obscène dans le titre rassurez-vous ! Si nous avons pénétré dans Sainte-Anne, très humide aujourd’hui… c’est en tout bien tout honneur ;-).

Chaude ambiance cependant car il s’agissait en fait de faire découvrir la spéléo à un groupe de 5 hommes du feu de la caserne Rensonnet (Liège). Cinq gaillards dans la force de l’âge, tous prétendant à la formation G.R.I.M.P. (groupe de recherche et intervention en milieu périlleux…). Je me devais donc de leur montrer la spéléo autrement qu’à un groupe de fillettes.

Et sorry pour Caroline et Némo, les invités d’Arnaud qui à plusieurs r
eprises auront dû nous prendre pour des fêlés.


La grotte Ste-Anne a ça de bien, c’est qu’il y a moyen d’effectuer des visites de difficultés variables et pour tous les gouts.

Ainsi, après les recommandations d’usages et la présentation dans les grandes lignes de notre activité, du trou, après la fermeture de la porte derrière nous et une petite photo de groupe, c’est par le petit parcours étroit latéral que nous avons entamé calmement la randonnée souterraine. Salle des Scouts, petits pas de varappe enjambant les regards sur le niveau inférieur, perte de la rivière, « école du dos », ressaut de 3m, galerie de la Vierge étonnent déjà nos invités qui ne s’attendaient pas à une progression aussi variée.

C’est ensuite la montée vers le niveau moyen et son cheminement plus accidenté, le pas de la Mort en équilibre, le ramping. On enchaine alors la célèbre « boite aux lettres » qui dégueule bien plus que d’habitude (photo ci-dessus). De quoi rincer nos pompiers avant de rejoindre l’étage supérieur dit « réseau Lemaire » et contourner les lacs pour ensuite atteindre la belle galerie des gours.

Pendant que les "p’tits jeunes" grignotent des ... grignardises...et écoutent de la musique (sacré Arnaud !), j’attire un à un les corps de pompiers dans l’antichambre. Pas évident de passer la chatière quand on est payé pour soigner ses « pecs » ! Presque tout le monde passe mais ce n’est pas aujourd’hui qu’on battra le record d’entassement dans cette minuscule alcôve.

Avant de faire demi-tour, j’invite tout le monde à voir la calcite flottante dans la vasque siphonnant en rive droite. A ma proposition d’aller voir la cloche derrière la profonde voute mouillante, je m’attendais à un refus poli, voire catégorique. Pourtant, après quelques hésitations -tandis qu’Arnaud et ses amis se gardant bien de rester en retrait ;-)- les 4/5ème des pompiers étaient volontaires pour me suivre !

"A l’eau les pompiers…"

Faut savoir se mouiller dans la vie… Alors mes narines à ras du minuscule chenal de voute, je leur ai montré le passage. Derrière l’obstacle (un bon mètre de long), congelés, personne sauf moi, ne prêtera attention au bouquet d’excentriques super bien conservés qui ornent la paroi.

Dans les rires glacés, les cris et la buée, je parviens à faire quelques photos avant de ressortir de là, de nous ébrouer et faire ensuite demi-tour sans traîner jusqu’à la « baignoire » qui après ce qu’on vient de faire n’impressionnera personne (du moins les « vrais » ;-).

Le temps de mettre la corde en place dans le puits, de donner un minimum d’explications techniques sur l’utilisation du descendeur et nous passons tous un à un à l’étage inférieur. Mon rappel de corde effectué, bien que nous n’ayons pas traîné à faire les manœuvres, ça commence à claquer des dents. Tandis qu’Arnaud, Némo et Cathy préfèrent se ressaisir autour d’une « bonne petite cigarette », nous allons nous réchauffer sous la « douche », passons l’œil de bœuf et pataugeons dans le 4 pattes.

A nouveau debout dans la rivière sur quelques dizaines de mètres, reste à franchir le pas d’escalade qui permet d’atteindre le passage sup redonnant finalement sur le siphon amont, terminus de la cavité.

Bien qu’il n’y ait pas le feu…, c’est au pas de course que nous reprenons le chemin de la sortie, avec un petit détour apprécié à sa juste valeur par la double étroiture des boutons.

Encore quelques jurons à l’encontre de ce satané cadenas et c’est face à une chope et entourés des « Porais de Tilff » et en cie de Marc G. que nous terminons cet après midi très sportive.

Une sortie d’autant plus réussie que pour une fois, nous avons le sentiment d’avoir réellement suscité de nouvelles vocations. L’avenir nous l’apprendra mais je pense qu’on reverra bientôt sous terre des gars comme Xavier, Nicolas, Némo, etc .

Click sur les photos pour agrandir

Jack (11/02/2008)

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