Suite à l'orage catastrophique du 28 mai 08 qui a notamment ravagé les alentours de Tilff (dont le vallon de BeauRegard mais surtout le Fond du Moulin et encore la rue du Gobry à Méry (et par là même occasionné de gros dégâts chez Marc Grignard et ses voisins), la Grotte Sainte Anne toute proche à connu une crue que l'on peut qualifier d'exceptionnelle.
Ci-dessous, une photo prise sur le vif et issues de la galerie d'un voisin de Marc. A gauche, le Gobry (un maigre filet d'eau à l'étiage) ainsi que le garage de notre ami...
Nous voulions aller nous rendre compte in situ de ce que ce coup d'eau a pu engendrer sous terre, à l'aval du réseau de la Chawresse. Nous avions déjà pu constater que la grotte intermédiaire (au niveau du parking) s'était mise en charge et était complètement lessivée. Elle est maintenant pénétrable à 4 pattes sur une douzaine de mètres jusqu'à un coude infranchissable (de toute manière sans grand intérêt puisque ça ne saurait donner que sur les galeries d'entrées). Un rapide coup d'oeil nous avait aussi permis de se rendre compte que l'entrée avait dû fonctionner comme "perte" ('écoulement des eaux drainées par la dalle) et constater combien la résurgence pouvait couler brune, constratant toujours avec la couleur déjà très pourpre de l'Ourthe.
Bref, question de se mettre en appétit avant la permanence de ce samedi 7 juin 2008, nous avons consacré une paire d'heures à la visite de la cavité. Et pour une fois, sans avoir à encadrer néophytes ou débutants. Un vrai plaisir que de pouvoir parcourir le trou en observant, en redécouvrant des choses qu'on n'avait perdu de vue et surtout en réalisant combien la rivière a dû monter pendant les heures qui ont suivi le déluge.
En fait, les lignes et traces sur les parois indiquent clairement que la perte du ruisseau souterrain au niveau de la cascade n'a pas suivi, que l'eau est montée jusqu'au sommet de celle-ci, que le conduit menant à l'entrée n'a pas réussi à absorber le débit et s'est ennoyée aussi jusqu'à un mètre de haut (totalement au départ..), et ce malgré les nombreux regards sur la rivière qui n'auront pas réussi à soutirer les m3 d'eau.
Bref, être là au mauvais moment eut été certainement fatal si ça c'est produit subitement (coup de canon ?). Beaucoup de boue tapisse maintenant le sol jusqu'à la salle des scouts et de petits monticules de sédiments se sont formés lors du retrait de l'eau.
En amont de la cascatelle, bien qu'il y ait quelques traces de montée des eaux, rien de très spectaculaire.
Au vu de l'important débit encore présent dans la boite aux lettres et les petits ravinements visibles jusqu'au lac, on peut s'imaginer que le réseau Etienne Lemaire aura été lui aussi très actif. Ce qui nous incitera à nous engager dans le laminoir terminal et constater qu'il y a eu là quelques tirs avec des techniques assez récentes (qui ?) mais sans résultats.
Nous ne trainerons pas plus dans le trou aujourd'hui. Il est déjà d'ailleurs bien tard quand nous dévalons les escaliers super bien nettoyé pour embarquer dans les bagnoles en direction du Chalet où règne déjà une chaude ambiance...
Participants : Jack, Nico H + Frank Bartos et Muriel (E.S.S.)