Journée bien chargée ce 5 juillet 2008 puisqu'avant de se retrouver en fin d'après midi au Chalet pour une réunion du comité club, d'embrayer sur une autre préparatoire au camp sur le Ger et finir par la tenue de la permanence, C7hristophe, PasC7al et JaC7k ont décidé d'aller à Deigné faire un tour au chantoir du Rouge-Thier. D'abord pour voir comment la cavité a réagi aux crues récurrentes de ces derniers temps, ensuite pour aller faire une escalade en vue d'atteindre les plafonds de la grande galerie et par là même permettre à Greg de voir de nouveaux paysages souterrains. C'est aussi et surtout une belle occasion pour Marc de remettre les pieds sous terre après tant d'années d'inactivité forcée par un coup du destin.
Le mato empaqueté pour faire face au bon débit qui entre dans la perte aujourd'hui, la première étape avant de pouvoir en faire autant sera de dévier un maximum du ruisseau dans le réseau latéral. Malgré cela, la "boite aux lettres" siphonne. Bois en tout genre, branchages, cannettes, bidons, ballon de foot et bouteilles de platique font évidemment bouchon. C'est donc dans la merdouille jusqu'à la ceinture qu'il faut gratter pour dégager sur le coté tout ce bazar qui dès le prochain coup d'eau aura vite fait de reboucher le passage.
La chatière purgée, il n'en reste pas moins qu'elle reste limite à franchir à cause d'un tronc coincé indéracinable et une écaille de bloc au plafond déjà très surbaissé. Un petit coup de percuteur a vite fait de règler le problème, à la grande satisfaction de Marc dont la cage thoracique ne passait pas. L'idéal serait d'ailleurs de débiter à la sortie de cet étranglement les blocs qui font obstacle si souvent aux sédiments. Mais bon, un peu de sport ne fait pas de tort ;-)
Là dessus, pendant que CB et PV s'exercent à la manipulation d'étriers , JCL entraine MG et GZ dans tout les recoins de la grande galerie, ce qui leur permet de retrouver cette craille ventilée qu'il serait peut-être intéressant de titiller pour, qui sait ?, peut-être ouvrir une nouvelle jonction avec le réseau secondaire (l'ancienne n'est plus possible depuis bien longtemps, ce qui est bien dommage car ça rendait la visite du trou plus ludique).
A la sortie de la galerie principal, quelques mètres en amont de la grille un phénomène étonnant se produira sous les yeux plutôt sous les bottes de Bando. Un trou, d'abord d'une dizaine de cm de diamètre sur un mètre de profond engloutira la circulation pour en en moins d'une demi heures creuser un bon cratère en avalant une partie des galets qui à la longue se sont agglutinés contre la grille, ce qui avait relevé fortement le sol "initial". Bref, voilà qui va peut-être soulager la grille d'un poids considérable sans que nous n'ayons à intervenir ? A suivre.
Le chausse-trappe évité, laissant Marc se remettre de cette incursion dont il avait tant rêvé, fallait quand même profiter de l'ambiance aquatique coté réseau diaclasien et montrer à Greg ce que c'est un trou flotté ! La majeure partie du ruisseau s'engouffrant dans les étoites diaclases, la MC dans les plafonds s'avère très utile pour éviter la véritable cataracte qui se jette dans le premier puits. Ensuite, c'est le long de la gerbe d'eau que sont franchit volontairement les ressauts suivant. Au bas de ceux-ci, la douche est telle qu'il n'est pas temps de trainer. "Putain de Putain" en concluera Greg qui a dû se faire un nouveau jugement sur la spéléo et sur la folie de ses camarades ;-).
On retiendra de cette sortie d'abord et avant tout le courage et le bonheur de Marc mais aussi qu'il ne faut pas laisser les clés de bagnole dans une autre ;-). On retiendra encore que parcourir le Rouge Thier par grosses eaux est une petite course bien sympa. Et puis, qu'il est est temps de nettoyer de temps à autre la boite aux lettres sous peine d'un jour ne plus avoir accès à la grande galerie déclive qui mène au siphon. Ce que nous ne manquerons pas de faire pour les prochaines Journées de la Spéléo puisque nous avons mis la visite du trou au programme.
JCL