lundi 31 août 2009

Ca passe à Kin !


Au terme de notre dernière visite au chantoir de Kin, nous nous étions promis d'y revenir au plus vite. C'est que nous avons fait à trois reprises durant les mois de vacances pour profiter au mieux des conditions d'étiage prononcées de ces dernières semaines, idéales pour mener à bien le chantier entamé fin juin au "puces sèches" (nom de baptême donnés il y a des décennies par nos vénérables anciens André Modave et Marc Goffin, allusion au caractère de deux collèguEs)

La première descente date du 7 juillet, une super sortie dont on pourrait afficher le score de cette manière : 3 points à zéro.
Trois comme le nombre de participants : Pascal, Greg et Michaël
Trois comme les tirs foireux dns la roche pourrie de la voûte
Trois comme les tirs réussis malgré toutes les difficultés
Trois enfin pour le nombre de points de suture à la jambe de PV qui a fait obstacle à un éclat de roche violent (merci quand même à la combi et à la botte...)
TPST : 4 h + un détour par les urgences.

Jamais nous n'avions parcouru Kin avec si peu d'eau.
L'occasion d'admirer les nombreux détails insoupsonnés


Le temps de cicatriser et de rassembler de quoi poursuivre les travaux, non plus au percuteur mais à "la paille", Pascal, boosté à distance par Jack, a remis ça au programe ça le lundi 17/08/09 avec Greg et Bando.

Une demi heure de progression et les revoici à pied d'œuvre. En dégageant à la pelle les détritus du dernier tir, Greg tente une nouvelle fois sa chance mais en vain. L'arsenal de la parfaite petite taupe spéléo est déballé et "Pimpel Booumm" (nom de guerre de Pascal) + sa copine la fée Hilti (armée d'une nouvelle mèche de 8mm/40 cm) entre en action. La première paille fait long feu... On s'applique sur la deuxième. Suspens... Greg est à la mise à feu... et BOOUUUMMM !


Enfin, la roche barrant le passage est déchiquetée. Les gravas sont enlevés et Greg retente sa chance mais il a beau être filtrant, il ne filtre pas encore à travers le conduit. Il faudra deux autres micros-tirs tout aussi performants pour qu'enfin il puisse passer sur le dos, la tête la première, et d'emblée dire "Bingo, ça continue !"
Dans l'euphorie de l'instant, Pascal tente aussi le passage mais il lui faut attendre Greg pour l'aider. Lorsqu'il revient, il annonce avoir parcouru 50 m....

-Combien ?
- 50 m, répète-t-il

Une fois de l'autre côté, Pimpel parcours aussi ce qu'ils baptiserons la "Kintefloche" (terme de poker), sur une distance qu'il convient toutefois de rabaisser à 20-25 m, et ce en suivant le ruisseau tantôt debout, tantôt à ras du sol jusqu'à un nouveau passage bas où les galets forment barrage et qui devra être élargi sur +/- 2 m de long, la suite étant visible et plus large.... TPST : 4 h.

Au delà des Puces Sèches. En route pour Dieupart ?

Le soir même de cette découverte, il est convenu d'y retourner le surlendemain, sans attendre !
Il fait encore chaud ce mercredi 19/08/09 mais pas d'orage prévu heureusement. En nage dans les combis de néoprène, Pascal et Greg descendent en milieu d'après midi pour aménager au mieux l'étroiture des Puces sèches et commencer la désob au terminus aval, en attendant que Jack les rejoigne ...ventre à terre... après sa journée de boulot.

Derrière le ramping forcé (comme le bain !) et aménagé par notre "Gregalet" de service, la joie a été de courte durée car la suite bute directement sur un siphon. Les traces de mise en charge sont importantes. Jack tente de s'y immerger mais s'enlise au point de décréter que l'obstacle n'est pas plongeable.

Pas de chance .... quoique... nous n'aurons pas à porter des bouteilles jusque là !

La première n'en est pas pour autant terminée car à l'opposé du siphon, la galerie dans laquelle on débouche remonte sur une bonne quinzaine de mètres en suivant le pendage de 45°. C'est en fait un toboggan de glaise, avec au sommet une queute sur quelques éboulis, avec juste avant une cheminée se resserrant sur un boyau colmaté de boue. Peut-être est-ce là l'arrivée d'un chantoir aujourd'hui disparu ?

Le plus intéressant se trouve en fait à mi pente. Un couloir horizontal reprend en direction du siphon. Ventilé (il souffle comme partout depuis la salle Troisfontaines), il est d'autant plus intéressant qu'à ce niveau, les traces de mises en charges s'estompent ! Après que Greg y ait déjà progressé sur une dizaine de m, Jack s'y engage à son tour, Pascal ayant renoncé au premier coude formant une baïonnette très difficile à négocier avec de longues guibolles. Derrière, il suffit de se laisser glisser dans un boyau descendant régulièrement, la largeur et sa hauteur correspondant "en gros" à la carrure d'un spéléo filtrant... Arrêt sur un rétrécissement qu'un individu court sur pattes pourrait peut-être négocier en force pour aller confirmer que le bruit d'eau entendu derrière par Jack est celui du ruisseau qui coule paisiblement vers l'aval. Et s'étant assurés qu'il n'y a aucune relation à la voix avec la cheminée trouvée à l'aplomb du siphon, tout porte à croire que "le fût du canon" est un shunt. Reste à le mettre à gabarit humain, ce qui ne sera pas une "mince" affaire... Déjà que pour en sortir, Jack a du jouer du marteau...

Dans les "Puces Sèches"... c'est ici que commence la première.

A suivre évidemment, dès que l'occasion se présentera d'y retourner pour tenter de lever le nouveau point d'interrogation.



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Jack