Ce n'est pas tout les jours qu'un plongeur passe en post siphon dix heures d'affilée en Belgique !
C'est pourtant le temps qu'a passé Michel Pauwels à la Grotte du Chalet ce dimanche 24 janvier 2010...
Alors que l'été et même l'arrière saison avait été exceptionnellement propice à la poursuite des explos de la rivière souterraine (étiage prononcé et bonne visibilité), Michel avait dû mettre ses activités spéléonautiques en veilleuse suite à une bête petite chute à moto. Restait en fait à terminer la topo entamée il y a un an déjà par Nico derrière le lointain et surtout très profond S5 (revoir le CR du 02/01/2009)
Alors que l'été et même l'arrière saison avait été exceptionnellement propice à la poursuite des explos de la rivière souterraine (étiage prononcé et bonne visibilité), Michel avait dû mettre ses activités spéléonautiques en veilleuse suite à une bête petite chute à moto. Restait en fait à terminer la topo entamée il y a un an déjà par Nico derrière le lointain et surtout très profond S5 (revoir le CR du 02/01/2009)
Ses petits bobos réparés, Michel avait préparé la pointe d'aujourd'hui le 06 décembre. Une plongée "bof-bof" pour reprendre ses mots. Quelques brides d'un email décriront sans fioritures cette sortie néanmoins mémorable :
Hello,
Pas trop la forme dimanche dernier. J'ai commencé comme prévu le rééquipement du S5 ( tous les fractios avaient sauté). J'ai laissé la descente sans fractios, ce n'est pas vraiment nécessaire et je trouve que comme ça le fil passe mieux dans le passage plat à -10. Dans le fond, il y a maintenant un amarrage rive gauche au point bas, puis deux points d'amarrage corrects rive gauche pour guider dans la baïonnette remontante.
Pas trop la forme dimanche dernier. J'ai commencé comme prévu le rééquipement du S5 ( tous les fractios avaient sauté). J'ai laissé la descente sans fractios, ce n'est pas vraiment nécessaire et je trouve que comme ça le fil passe mieux dans le passage plat à -10. Dans le fond, il y a maintenant un amarrage rive gauche au point bas, puis deux points d'amarrage corrects rive gauche pour guider dans la baïonnette remontante.
Jusque là, c'était tout bon, mais pour faire les deux derniers fractios j'ai eu la bête idée de poser mon kit (contenant la corde pour équiper la suite) au fond. Quand j'ai voulu récupérer le kit, il s'était fait la malle avec le courant... J'ai repassé deux fois le passage bas dans la touille en tâtonnant, sans remettre la main dessus. Ca m'a fait quand même pas mal de minutes à -29 au total. Pour que dalle.
Pour sortir je me doutais bien qu'il y aurait au moins un petit palier, mais j'y voyais rien et les bruits ambiants couvraient le bip-bip de l'ordi. Sortie S5 j'ai pu checker l'ordi et replonger aussitôt faire mon palier. Pas génial, surtout qu'à la sortie l'ordi s'est bloqué et a refusé de continuer à calculer. Selon lui, j'étais pas censé replonger... Bon, à -18 max y 'avait pas trop de risques, j'ai quand même fait quelques minutes à -3 dans le P18 par sécurité et sans problème.
Faut aussi savoir que le kit que j'ai "abandonné" était celui qui m'avait servi à transporter le matos jusqu'au S3, donc plus rien pour ramener mon brol et je me voyais mal trimbaler les détendeurs à la main vu que j'avais évidemment oublié les bouchons. Résultat, un aller-retour supplémentaire pour récupérer un kit vide que j'avais laissé au S2. Tant qu'à faire j'ai aussi ramené une bouteille nue. Celle-là j'ai pu la sortir ensuite dans la foulée, l'autre je l'ai ramenée jusqu'à la salle Thiry au deuxième voyage avec le kit de brol. Au moins les portages seront minimisés la prochaine fois.
Pour la suite, je pense maintenir mon programme de Noël pour essayer de finir la topo.
MP
Programme abandonné finalement et reporté à deux reprises pour diverses raisons jusqu'à aujourd'hui.
Mise à l'eau à 10 heures du mat, avec pour la "sécu en surface" la présence durant toute la journée de Jacques.
Passage du S1-S2 avec un bi-bouteilles laissés à la sortie, démontage et transport du mato pour suivre la rivière des belles mères jusqu'au S3 et se rééquiper sur un Bi7/300bars. Franchissement de l'enfilade S3-S4-S5 et encore une petite demi-heure de progression (à vide) dans la rivière, avec passage en apnée de la VM, pour enfin atteindre vers 13h45 ce fameux S6 que seul Nico avait découvert le 29/06/2008 (voir "l'ouest magnétique")
Le masque trempé dans le S6, Michel lui a trouvé une "drôle de gueule" mais il est "clair" que ça continue sous l'eau avec probablement la même configuration que dans les siphons qui précèdent. A suivre mais ça devient encore plus loin et compliqué ! Reste à reprendre le chemin du retour en levant le morceau de topo manquant, ce qui devrait porter le développement connu à près du kilomètre ! La tâche sera rendue ardue (3 heures de levés), la petite roulette du topofil étant à l'agonie.
L'objectif pleinement atteint (la topo a rattrapé la pointe !), il faudra encore trois heures à Michel avant d'émerger du "pétard mouillé" vers 20 h, attendus par Jacques, André et Nico qui s'impatientaient de voir apparaître l'eau trouble dans la rivière.
Reste à rapatrier le Bi bouteilles laissé à l'entrée du S3 et cogiter sur la possibilité de s'attaquer dans un avenir plus ou moins proche à ce défi que sera la plongée du S6.
Fin de cet épisode qui devrait rester aussi dans les annales, en vidant un bi 8°/33cl au bar à la santé du plongeur et anticipativement (à confirmer) au premier kilomètre (et pas n'importe lequel) de développement de la cavité !
Un très grand défi que ce S6...
RépondreSupprimerJ'attend les notes de Michel avant même d'y penser ;-)
Impressionant! Incrévable, ce Michel.
RépondreSupprimerRemarque au webmaster: c'est vraiment dommage ces commentaires invisibles (car noir sur noir ?) et cela n'inscite pas à poster une commentaire. A réparer!
Chapeau bas à Michel P. qui s'acharne à explorer cette cavité.
RépondreSupprimerBravo
Frank
Chapeau pour cette plongée
RépondreSupprimerGaëtan