Vendredi 29/07/2022, Raphaël à congé et me sollicite pour faire quelque chose. Bobo sait se libérer l'après midi. Alors, je me dis que la sécheresse prononcée étant, c'est le moment d'aller au Chantoire d'Adzeux et descendre jusqu'au fond qui n'a plus vu personne depuis des lustres.
Au passage, nous prenons de quoi équiper les deux ressauts qui entravent la progression du long méandre tantôt large et haut, tantot large et étroit, ou encore bas et étroit, quand ce n'est pas tortueux et ch***t ! Y progresser avec son matos perso n'est pas l'idéal; trainer des cordes à chaque fois n'aide pas; les laisser en place, c'est comme en attestent les vieilles toujours là, les exposer aux crues qui ravagent tout. Alors, vu que ce sont de courts obstacles, limite franchissables en escalade, pour aider et passer en sécurité, nous optons pour y placer quelques barreaux style via ferrata, à ça prêt que nous ne les collons pas. Ils restent donc amovibles une fois qu'on en aura fini avec nos travaux, notamment la poursuite de la topo reprise dernièrement.
Bobo s'occupant de ça, à renfort de la foreuse, Raphael et moi pointons le fond, du moins ce qui semble correspondre à ce qui figure sur les plans existants, avec l'intention de désober si possible mais avant tout voir si les crues de ces dernières années et surtout celle de juillet 2021 n'auraient pas ouvert le passage.
On doit rapidement déchanter car au delà de la boucle ventilée de la grande diaclase et de notre nouveau réseau, en aval donc, nous commençons rapidement à perdre notre souffle. Au delà d'un passage bas qui il y a quelques fois nous avait arrêté car en partie colmaté mais aujourd'hui ouvert, nous sommes de plus en plus essoufflés. Après une progression dans une galerie bien dessinée, apparait ce qui semble correspondre au fond connu. Au sol, à gauche et à angle droit, un boyau oblique encombré de galets et sédiments, plongeant sur 4 à 5 m. En s'y engageant, le cœur battant la chamade, on s'aperçoit que le fond et une petit vasque siphonnante sur laquelle flotte d'ailleurs un ballon. En face par contre un petit soupirail qui laisse entrevoir un élargissement un peu en hauteur. Tant bien que mal tellement le moindre effort du au manque d'oxygène se fait sentir, on ouvre le passage très ponctuel. La haut, un genre de cheminée et un boyau qui continue mais vite colmaté. Cependant, tenter une désob vaudrait la peine. Sauf qu'aujourd'hui, avec un taux de CO2 pareil, c'est impossible. D'ailleurs, les 15 minutes passés là sont déjà une quart d'heure de trop, il nous faudra bien tout pour nous "ravoir" revenus là où il y a de l'air frais...
Question de montrer à mes deux comparses le nouveau réseau découvert au printemps, qui permet de faire un circuit, je leur propose de remonter par là et sortir via l'abominable "siphon", ayant l'espoir qu'il soit resté ouvert. Le parcours est tout aussi sportif que celui de l'aller, d'autant qu'on a un kit chacun.
Après étroitures, oppo, ressaut, escalade, ramping sur une centaine de mètres, nous voici devant l'obstacle. Pas de bol, il s'est en partie refermé... Mais en grattant, Raphaël parvient à franchir ce passage bas tortueux et technique, vraiment à l'arraché vu sa corpulence, pour se frayer un chemin dans le laminoir remontant. Tout ça en labourant derrière lui, ce qui m'oblige aussi à me ménager un espace suffisant pour le rejoindre, en veillant à tirer une corde derrière moi à laquelle Bobo a ensuite accroché les kits qu'on a pu alors tirer, avec lui derrière.
Ouf, il s'en est fallu de peu pour que nous soyons obligés de rebrousser chemin pour refaire tout le cheminement dans l'autre sens.
De l'intérêt donc d'essayer d'ouvrir un shunt qui semble exister au départ de galeries supérieures ventilées de part et d'autre. La reprise de la topo de ce secteur devrait pouvoir nous indiquer où exactement. Ca veut dire qu'il faudra y retourner.
Jack
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