mercredi 24 mai 2023

Béron ry moins que quand on était jeune !

Sa 20/06/2023 : le fermier propriétaire du chantoir prévenu comme il se doit en temps opportun, c'est devant ses installations que nous nous sommes donné RDV Robs, Bobo, Aleks et moi.. Pour rappel, il tient à ce qu'on se parque chez lui et non sous le pont de l'autoroute.

La doline et sa perte, nous la tenons régulièrement à l'œil, cf après la méga crue lorsque nous avons rouvert l'entrée ou encore il y a quelques semaines pour y faire un peu le ménage et faire un état des lieux après les crues d'hiver qui ont assez bien bouleversé le cours du ruisseau !

Mais depuis quand n'étions nous plus descendus ? Ca, personne n'aurait plus su le dire exactement. Nos derniers souvenirs datent d'un exercice spéléo secours (2016 ?). Faut dire que Béron-Ry, depuis milieu des années '90, on l'a tellement fait avant ça pour y travailler à gauche et à droite sous les conseils d'El Professor YD, qu'à force on s'est un peu lassé de ses étroitures et de sa boue. C'est qu'il a beau renfermer de biens beaux décors, de gros volumes et de longues galeries, comme il en existe peu en Belgique, y accéder reste exigeant, surtout chargés.

Mais il nous tardait quand même d'aller voir comment avait réagi la cavité après cette fameuse crue de juillet 2021.


Petit check inquiet d'abord aux blocs dans le ressaut d'entrée : bien lessivés mais au final ils semblent stables et pas menaçant pour l'instant. Aux futurs visiteurs, prudence quand même. Au delà et jusqu'à l"Experte", rien de particulier sinon que l'oppo devient délicate (en cause l'âge ou la fine pellicule de boue ?) Nous y laissons une vieille corde amarrée aux deux broches en place (finalement pas si bien placées, elles seraient mieux plus haut, doublées,  et avec un fractionné sur la longueur).

Dans la descente entre blocs qui suit, l'un d'eux doit avoir un peu bougé car laisse tout juste la place au niveau de la poitrine. Mais y toucher serait déstabiliser d'autres. Au final, ça passe. Un genre de fil d'ariane montrait (oui, on l'a enlevé ;-), inutile !) le cheminement.

Je ne décrirai pas ici la suite que je connais par cœur, d'autant que rien n'a vraiment changé. A ce niveau, la crue ne semble pas avoir affecté les lieux jusqu'à la confluence avec la circulation venant du chantoir de Hodechamps. Là, on voit que ça a bien coulé mais sans plus, si ce n'est qu'avant la "t'Rémy" l'actif a réussit à ouvrir un laminoir. J'y ferai une dizaine de mètres qui je pense est de la première, entrecoupé d'un R3 surplombant (une nouille est utile) pour buter sur une fissure ponctuelle trop étroite. Derrière, on devrait être en principe retrouver le siphon "de la salamandre" accessible par un puits au delà de la t'Rémy.. A vérifier la prochaine fois.

Franchissement de la trémie toujours aussi inconfortable mais c'est très bien ainsi, la suite doit se mériter :-). Obstacle suivant : les "forçats nés". Aucune trace de mise en charge à ce niveau; ça passe tout seul. Et pour ce qui est de la suite, qui devient de plus en plus grand, on voit bien sûr qu'il y a eu du remue ménage mais rien de phénoménal.

Et puis à partir de la Salle "Isabelle" (qui se mariait aujourd'hui !), le collecteur ne semble pas avoir été particulièrement affecté. En tout cas, pas vraiment de dépôt de boue exceptionnel. Pas de trace évidente non plus sur les parois qui prouverait que l'eau soit montée très haut. Pourtant, ça a dû etre le cas mais peut être sans réel écoulement. Difficile à dire, d'autant que c'était il a presque 2 ans.

Nous allons ainsi via la  "Carte Postale" (peut être des formations de calcite un peu moins blanches ?), puis la "Flaque" (beaucoup de boue), la "Trémie Noire" jusqu'à l'entrée du boyau de l'"O2 las". Plus guère de traces ici mais l'eau a circulé et même créé un petit chenal, si bien que ça me semble bien plus large qu'auparavant. Pas de sensations de manque d'air aujourd'hui mais seul "canari" à m'y engager, je n'irai pas jusqu'à chercher à me vautrer dans la suite qui semble toujours aussi glauque. J'aurais dû cependant, ne fusse que pour voir le point bas au delà.

Sur le retour, Robert tenant à voir ce fameux chantier dit du "Scrameustâche" ouvert à l'époque avec Pascal, nous passons un moment à son niveau. Notre ami a vite compris combien ce point d'absorption (suivant la théorie d'YD) est un endroit tordu, infâme et sans avenir évident. Sur ce temps, avec Aleks, nous nous faufilons à travers blocs et pans de boue à un étage supérieur que je ne me rappelle pas avoir vu. Une grande coulée y orne une paroi qui se devrait peut être d'être escaladée sur 10 m pour voir ce qu'il y a au dessus. Et une grosse "pendeloque" vraiment remarquable est accrochée au plafond.

Dernier petit coup d'oeil en l'air au niveau de la "Gluantissime" où pend toujours une vielle corde, mais nous n'y monterons pas cette fois. Assez pour aujourd'hui. On prend le temps de grignoter un bout et zou, demi tour pour sortir au plus vite mais il faut l'avouer, bien entamés et cradingues. Le temps de se nettoyer au mieux dans le ruisseau et de remonter à la ferme, il est 18h bien tapés TPST : 6h30.

CR Jack, photos Aleks






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Jack