Dans la lignée des explos reprises en 2007, et boostés par le spéléautochtone du coin PDu, nous sommes retournés à la Résurgence des Croisiers (Andrimont). Cette fois, ce n'est plus un plongeur comme lors de la première tentative, ni deux commes lors de la seconde visite (CR inachevé....) mais bien trois plongeurs qu'il fallait assister pour le long et "périlleux" portage le long et dans la Vesdre.


La soirée se terminera au Chalet à "décomprimer", se "réhydrater" et faire le compte rendu aux copains encore à la Permanence de ce qu'à donné cette sortie mémorable, surtout pour Jacques qui fut l'homme de pointe.
Enthousiaste, il nous a mis ça sur "papier" :
Compte-rendu de la plongée multi-siphons du 21/06/08 à la résurgence des Croisiers

A pied (palmé) d'oeuvre, je suis le suis le premier à me mettre à l'eau et pouvoir profiter de la visibilité. Le petit raboutage de fil d'Ariane cassé dans le S1 me rappelle que ce vieil équipement installé par Luc Funken est à rénover. D'ailleurs, au retour, je me suis retrouvé bêtement au bout d'un fil cassé dans une visi zéro...).
Chaque plongeur se coltine un kit à travers le S1 et le post-siphon dans la Rivière "GluPuante", l'escalade de l'éboulis puis la reptation pénible du "Rond Bleu" pour permettre à l'un d'eux (bibi !) de franchir le S2 puis aller attaquer la pointe au S3 avec un maximum d'air, grâce au 2° bi-bouteilles.
Je tente une petite plongée sous l'éboulis pour éviter l'escalade avec tout le matos; en vain, car ça ressort, mais pas au bon endroit!

La bouteille passe de 300 à 240 bars sur le temps que Nico arrive à la fermer. (Et pour la faire fermer à Nico, c'est pas évident ;-) ).
Plongée courte et peu profonde ( 10m, -2 ) en rasant le plafond pour éviter de gadouiller un sol meuble de 50 cm d'alluvions (de chez Moulineau) .
Sortie dans une belle galerie de rivière sinueuse (toujours gluante et puante) d'au-moins 30 m de long, avec, à droite, une salle oblique haute de +/- 13 m. Celle-ci renferme une niche superbement concrétionée de macaronis de 30 à 50 cm et d'excentriques en hameçons et en triangles orientés à leur extrémité. Au sommet de la salle, il reste une petite fenêtre à explorer...
Vient alors le S3, court et peu profond (10m,-2), avec sortie devant un petit monticule de glaise abominable car pas facile à franchir : pas assez consistante pour y marcher et pas assez molle pour s'y frayer un passage. C'est une véritable "auge à sanglier". S'en suit 10m de rivière( gluante, et puante bien-sûr), pour arriver au siphon suivant !
Le S4 montre une surface recouverte de débris végétaux piégés. Le départ se fait dans à peine 30 cm d'eau pour 70 cm de gadoue. Après +/- 3m, sortie dans une petite diaclase perpendiculaire de 1m X 5 de long. N'ayant pas trouvé de fixation pour mon fil, je replonge au bout à gauche, après avoir pioché dans le tapis flottant pour voir d'où vient le courant. Je débouche en surface après +/-3m dans la direction dominante ( N-E ).
(NB : je considère ces 2 petits siphons séparés par une cloche comme étant un seul ).
Sortie : encore sur 10m de rivière "G§P", avec une colline d'argile sèche la séparant en deux, (de 2,5m de haut, 5m de large et 7m de long), derrière laquelle se trouve une petite arrivée d'eau à voir au retour.
Le S5 montre une surface toujours aussi peu engageante,il est toujours aussi peu profond ( -2m) et il ressort aussi après 10m dans un cul de sac tellement étroit que le casque sort tout juste de l'eau; arrimage laborieux (par manque de place pour bouger les bras) du fil sur "LE" becquet providentiel hors de l'eau, le détendeur dans l'épaisse couche de débris végétaux flottants ,...un pur régal ! Je promets une Rochefort 10° à celui qui en fera la topo !
Au retour, escalade (équipé) de la colline d'argile sèche et essai de plongée dans le petit trou étroit et vertical d'où sort une partie du courant ( -2,5m, arrêt sur étroiture).
Déséquipement et escalade facile de la salle inclinée haute et joliment concrétionnée (avis aux photographes, et autres collectionneurs !)...
Mauvaise surprise dans le S 1 : arrivée sans visi sur bout du fil cassé ....glissé hors de la main ..!?!Nico aurait-il eu un problème en trimballant son kit, accroché et cassé la" ligne de vie"? Pourvu qu'il s'en soit sorti ! Ca gamberge, là-dedans !
Après un "petit temps mort",j'ai retrouvé le bon bout, ignorant alors que Michel , derrière moi, avait ramassé mon dévidoir à l'entrée du siphon précédant. Merci St-Antoine et Ste-Gadoue pour cette bonne leçon !
A part peut-etre un léger manque d' oxygène (à moins que ce soit mon manque de forme) qui rendait ma progression hors de l'eau anormalement fatiguante, et la respiration proche de l'essoufflement, les nouveaux siphons ne comportent pas de grosses difficultés. (ndlr : et les tâches rouges sur la peau le lendemain, tu les oublies ;-)

En conclusion, soit le courant vient de façon diffuse dans des fissures impénétrables, soit j'ai loupé l'origine du courant dans ce S5 qui sera à revoir lors de la topo, ainsi que plusieurs départs dans les plafonds de la galerie à l'air libre.
Valeureux participants : Daisy, Patrice D., Paul X., Jack, Lionel, Nico et Michel, ainsi que Thierry Burnet. Qu'ils soient chaleureusement remerciés pour l'investissement de tant de calories ...
(by Jack, optimalisée en 1024/762, F11 pour plein écran)

Jacques Petit, alias Jacq'ouille la Fripouille :o)