lundi 26 octobre 2009

Plus on est de fous, plus on Béron Ry !



La boue encore toute fraîche sur ma combi, je me suis empressé avant d'oublier les détails, de relater notre dernière sortie.
Je suis bien conscient que je n'écris pas ici une grande page de la spéléo belge, mais on continue à y croire !
JaC7k

C'est qu'il avait mis la pression le NicoH pour qu'on y organise une visite "classique" au Chantoir de Béron Ry, alors qu'il était bien plus urgent à mon sens et vu l'étiage qui persiste, d'aller jouer à Kin. Mais bon, en y réfléchissant et en m'en référant à Yves D., revoir l"Eau delà" dans des conditions hydrologiques exceptionnellement basses était certainement tout aussi intéressant.

Voyant là aussi l'occasion d'avoir sous la main de valeureux porteurs, Robs s'est tout de suite senti les palmes lui pousser sous les pieds et s'est décidé à aller revoir la Flaque où il avait fait une tentative de plongée à la même saison il y a 5 ans.

Revoir le CR 2004 sur le site C7

(Notez que la galerie photo faites "à l'époque" a disparu....
Aussi, l'ai-je remise en ligne ici )

Revenons-en en ce samedi 25/10/09. Comme nous sommes nombreux, le RDV a lieu sous le tunnel de l'autoroute, transformé ce matin en autoroute pour VTT. Le Robert de Terre a bien conditionné son mato, nous n'avons que 2 kits bouteilles et 3 kits légers à transporter. Avec 1 kit mato/bouffe en plus et étant à 7 (Nico, Robs, Math, Jim, Hadri, Simon et moi), nous sommes à l'aise.

10h30, nous voici au fond de la doline dont le flanc continue petit à petit à se laisser aller. Ca faisait longtemps que je n'étais plus descendu à Béron Ry et je réalise que ce n'était peut-être pas plus mal ainsi... Pour y avoir été maintes fois, je sais que l'A/R au fin fond du trou en trinqueballant du mato n'a rien à voir avec une ballade à Ste Anne.

Malgré les pluies de la veille, le débit du ruisseau est très faible et sous terre ça ne coule même pas ! Jamais vu la cavité aussi sèche! J'ouvre la marche car mes coéquipiers connaissent mal ou très peu, voire pas du tout , le trou. Et de devoir à nouveau expliquer pourquoi la topo n'est pas encore publiée.... Mais ça ne devrait plus tarder, Yves s'attelle à un article qui fera date ;-). En attendant, tout le monde apprécie le parcours, ses embûches et ses décors.

Il est l'heure de sortir nos tartines lorsque nous arrivons à la "Flaque". Nous laissons Robs en cie de Nico qui l'assistera dans ses ablutions et continuons via la "Trémie Noire" et le laminoir des "kits à roulettes" où je sors le briquet question de s'assurer que le taux en O2 est correct. OK, la flamme ne vacille pas. Simon s'engage dans "Roule-ta-boue", le laminoir semi noyé (d'un liquide putride). Le passage est vierge de toutes traces. La dernière à être passée ici est à coup sûre une mise en charge du réseau et ça ne doit pas dater d'hier. Je suis avec mon kit. Mat, Jim et Hadri - moins bien équipés que nous- trouvent les lieux peu ragoutant et préfèrent s'abstenir. Sans traîner et toujours attentifs à notre respiration, nous atteignons la petite lucarne qui donne sur un ressaut équipé d'une vieille corde à nœud, au bas duquel on débouche dans l"O2 las".

Comme prévu et espéré, si ce n'est le petit pipi qui provient de l'affluent alpin (seule présence d' eau aujourd'hui dans la cavité), le méandre n'est pas actif. C'est donc le moment d'aller revoir le siphon amont, atteint sans avoir à franchir ni vasque, ni voute basse comme à l'accoutumée. Malgré le niveau très bas, il n'est pas désamorcé comme nous aurions pu l'espérer (Yves l'aurait déjà vu quasi franchissable en apnée).

Sans même envisager d'enfiler la néo 3 mm que j'ai trainé jusqu'ici, vu que nous sommes déjà mouillés, Simon s'immerge de tout son long pour tâter la configuration du conduit. Il sent bien quelques écailles latérales et ça semble tout à fait pénétrable mais rien qui puisse laisser croire que ça passera sans bouteilles. Nous n'insistons pas.

Tant qu'à être là, changement de cap pour aller jeter un oeil au siphon aval qui stoppe la progression vers le Rubicon à -62.5 m. Inactif, il est limpide et je peux avec la Scurion éclairer la suite, certes pas très haute mais relativement large. Mouillé pour mouillé, Simon s'y vautre pour confirmer que ça n'est pas une simple voûte mouillante et que ça ressemble à un laminoir confortable qui s'enfonce en pente douce.

Plus que jamais, me revoici bien décidé à trouver un spéléo-protée à mettre son masque dedans, en espérant que les lieux resterons aussi bien aérés qu'aujourd'hui. Car il faut bien se rappeller des deux tentatives avortées de Luc F. suite à des malaises liés à la mauvaise ventilation des lieux et qui expliquent d'ailleurs qu'on n'ait délaissé tout ce temps cet objectif. Faut qu'on voit ça cet hiver.

Le ressaut boueux remonté à l'arraché (il faudra une échelle pour passer avec du mato, une broche est en place), nous repassons dans la salle lugubre. Avant de franchir le cloaque, j'ai envie de revoir en vitesse le chantier au bas du toboggan. Et là surprise, au delà du terminus connu, le boyau continue facilement à descendre d'une dizaine de mètres, un peu décalé latéralement sur la gauche. Un bidon de désob est toujours là, complètement coincé. Faut croire qu'il y a eu un soutirage énorme qui a vidé ce conduit ? En tout cas, on y a ses aises et ça donne finalement sur une vasque de 2 m2 qu'on pourrait qualifier aussi de siphon. Ici encore, Simon s'y aest immergé jusqu'au narines sans vraiment rencontrer d'obstacle sous l'eau... Que n'avais-je aujourd'hui un APN car ici encore, la scène valait un cliché.
Intuitivement, nous sommes persuadés être au niveau du siphon aval de l'Eau-delà (ce qui s'avère coller avec la topo...)

Retour avec petite escale au niveau de la trémie Noire pour resituer un minuscule départ sur lequel Yves, après cogitations et observations, fonde quelques espoirs de continuation. Mais quel chantier "ingras" :-o(

Il est 15h30 quand, bien englués, nous retrouvons à la Flaque nos copains ,frigorifiés. Robs dont la vessie va exploser ;-), est juste en train d'enlever sa tenue étanche. Le niveau d'eau étant très bas, il n'a pas eut facile à se mettre à l'eau sous l'étroiture verticale qui défend l'accès au minuscule plan d'eau. Une fois dans le bain, avec cette fois des bouteilles (à l'anglaise), il n'a guère pu faire mieux que la première fois, sinon se coincer... et heureusement se dégager. Sale coin, vaudrait peut-être mieux ne pas insister. Que ne l'avions-nous pas plutôt entraîner jusqu'au fond. Ce n'est que partie remise.

L'échelle qui lui a permit de descendre le ressaut étant otée et l'équipement remballé, nous reprenons prestemment le chemin du retour.
Petit coup de phare au passage sur les cordes installées dans les plafonds un peu avant la Salle Isabelle, en se disant qu'ici encore, il y a du boulot à finir.

Revoir (et se rendre compte que le temps passe....) les CR publiés à ce sujet :


Sortie après déséquiment (y compris la vieille nouille en place servant de MC à l'entrée) aux alentours des 18h, ce qui pour les 2 frères Roisne est déjà le plus long TPST (7 heures). Sur le pare brise de ma camionnette, un petit mot de Robert T. qui avec sa fille Cécille (12 ans... surement la plus jeune à être descendue à Béron Ry) étaient venus à notre rencontre mais sans pousser assez loin pour nous trouver.

Et c'est au Chalet -qu'il fallait bien faire découvrir à Simon- que ce terminera cette journée qui nous a donné disons "l'envie" de s'acharner encore un peu sur Béron Ry. Et pourquoi pas à partir d'un p'tit bivouac pour varier les plaisirs ? :-))

Pas de photo cette fois... (la faute à mon APN fatigué et à Frank qui n'est pas venu ;-)
Un petit éclaté de la topo à la place fera l'affaire !

La zone de l"O2 las", en plan (simplifié)


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Jack