samedi 13 mars 2021

Carrières TARABELLA


Forts de notre visite éclair hivernal à Tarabella (Hameau de Halleux, Comblain au Pont) il nous tardait d'y retourner pour revoir la carrière sans la neige, tant ses parois présentent de curiosités qu'on avait envie de voir de près. C'est donc ce qu'on a fait le 6 mars 2021, un samedi du second confinement de cette nouvelle ère "Covid" !

Dans Tarabella II
 

Rapide petite incursion dans la grotteTarabella à chercher le moindre indice qui pourrait laisser espérer une suite moyennant travaux. Rien de transcendant.. Et pourtant, elle n'est pas là par hasard cette grotte. Il suffit de voir sa situation, en plein trajet d'une recoupement de méandre de l'Amblève, un cas d'anthologie. D'ailleurs, Jean Godissart nous en avait fait la présentation et la démonstration flagrante lors d'une Journée Spéleo Scientifique. On est là sur le site Tarabella dite II, fiche 492/115 (dont le descriptif mérite est assez sommaire) de l'Atlas du Karst Wallon, à l'altitude 123 m. Développement dans le tournaisien de 80m sur base des vieilles topos,  pour une dénivellation de 9m. Évidemment, elle a dû être rabotée par l'extraction. Et nulle doute qu'elle était bien décorée... Notons comme il fallait s'y attendre la présence de quelque chauves souris, dont une baguée, fait étonnant qui ne manquera pas d'intéresser nos amis de Plecotus dont l'ancienne génération avait obtenu qu'elle soit protégée par une grille car très prisée à l'époque par les CS mais aussi par crainte de voir débarquer les tours opérators sur ce terrain privé et en zone Natura 2000. Elle fait toujours l'objet d'un suivi épisodique, bien que les bestioles soient beaucoup moins nombreuses qu'avant pour une raison... obscure.

Un lien vers un article de presse de 1998 expliquant la fermeture de la grotte pour la protection des CS, un acte à l'origine de la formation à l'époque de la section Plecotus par quelques passionnés convaincus qu'il fallait agir, alors qu'il n'existait rien pour faire face à la disparition inquiétante des chiroptères. 

La suite se passera à remonter les flancs de la carrière à inspecter le moindre orifice. Et du coup, de tomber  (entre les deux grilles) sur ce que j'imagine être Tarabella I, site AKWA 49/2-58; décrite comme détruite mais subsiste ce qui devait être la fin car subsiste à l'air libre la petite salle terminale et la cheminée (qui débouche d'ailleurs à l'extérieur à son sommet). Sa dénomination "1" porte à croire que ce fut la première cavité découverte, avant d'être grignotéee par l'exploitation des carriers, pour plus tard percé la "2". La fiche disponible via Wallonmap montre une topo qui en réalité est celle de la "grande" grotte Tarabella 2 avant extension.vers la seconde entrée (étroiture).. Info sera faite de nos observation à l aCwepss qui gère la BD pour adaptation des renseignements

Tarabella 1, du moins se qu'il en subsisterait ?

Autre surprise, une troisième ouverture, toujours à front de taille mais plus à l'Est et un peu plus haut. Défendu par un R terreux à escalader, suivi d'une étroiture, elle se développe sur une bonne vingtaine de mètres, avec une cheminée donnant sur l’extérieur, expliquant le courant d'air. Pas ou en tout cas plus de traces de passage, sauf finalement des initiales gravées au burin et après un cran de descente étroit à souhait deux très vieux seaux qui ont servit à la désobstruction. un petit passage sup permet d'atteindre un second cran fond. Vu ici aussi deux CS Un phénomène non répertorié à priori. On va essayer d'éplucher la bibliographie pour voir s'il en est fait mention. En tout cas, à rajouter à l'AKWA, tout comme les deux autres ouvertures repérées la fois précédentes, totalisant toute deux une petite dizaine de mètres mais témoins indubitables d'écoulements anciens. 

A la sortie de Tarabella "III"


Dans Tarabella "III"

A nouveau à l'extérieur à profiter de cet endroit qui la chaleur en moins avait un petit air de sierra mexicaine (bouh, on aurait du y être...), nous sommes remontés sur le plateau (superbe paysage) et sommes passés voir la carrière voisine, moins sauvage mais tout aussi étonnante, surtout sa falaise verticale d'une vingtaine de mètres où s'ouvre une voie d'escalade.Pour le reste, guère de perspective spéléo ici.


Bref, encore un beau coin de notre région revu en "profondeur". Merci qui ?


CR et photos JCL






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Jack