lundi 14 juillet 2008

E.S.S1 au Chalet


Virée de l'Equipe Spéléo de St-Nicolas à la Grotte du Chalet ce samedi 11 juillet après-midi.
Frank Bartos et Albert Heine vont y plonger pour tâter de l'étroiture et touiller un max.

C'est Frank qui lance la danse. Pendant qu'il prépare son matos, sa compagne Muriel Mathy et moi même enfilons nos tenues de "taupes" pour jeter un œil sur la zone sèche de la grotte.

Frank est très cool, comme à son habitude. Il s'immerge dans la résurgence, l'eau n'est pas très claire mais le niveau est bas, donc le courant raisonnable. Il chipote un peu sur l'étroiture "'pétard mouillé". Malgré ça, Mumu et moi avons à peine le temps de le rejoindre au S1bis pour recueillir ses impressions. L'étroiture est "cool", et il redescend au fond du puits, à -18 où le laminoir qui mène au deuxième piège l'attend.

Cette deuxième étroiture, est plus vicieuse, Frank s'y engage, mais à l'envers. Comme d'habitude, la touille commence à dégringoler. Songeant au retour qui ne sera pas triste, il fait demi tour, raisonnablement, en "visi zéro.
Frank vient de faire son baptême en milieu naturel en Belgique, chapeau bas :-)

Voyez sa version des faits sur son blog "Cave, Pictures, Diving"

Sur ce temps, Mumu examine tous les petits trous de la partie fossile. Je ne comprends toujours pas comment la petite oppo très osée au dessus de S1ter n'a pas fini par une baignade... Nous rejoignons Frank, qui nous attend, toujours aussi relax, pendant qu'Albert s'équipe.

Maintenant, le stress est palpable, Albert est super concentré, mais il a raison après tout, on ne rigole pas ici... Rien à voir avec le Ressel ! Un petit oubli de matos règlé en vitesse et dans la bonne humeur et il est parti.

Le temps de finir ma clope et nous le rejoignons au S1bis pour prendre "le pouls". Le passage bas précédent le laminoir au fond du puits la arrêté mais c'est un début.
Félicitations les gars! Maintenant, Mumu se réjouis de reprendre les entrainements de plongées à l'anglaise (dés demain à Warnant!). Rendez-vous est déjà fixé pour remettre ça. Une fois ce S1 franchi, le S2 sera une formalité.

Encore merci à ces 3 plongeurs de l'E.S.S. pour l'intérêt qu'ils portent à la poursuite de nos explorations. Il semblerait que nous soyons 9 maintenant à avoir passé ce 1er obstacle.
Mais si peu a avoir sorti le S2... Et on a tellement besoin d'aide là au bout. On est loin maintenant, l'organisation change. Nous devrons penser aussi a passer un kit de secours post S5.
Il reste une topo à tirer et un S6 à plonger et tellement de départs qui resterons probablement inexplorés. C'est une explo de plongeurs certes, mais certains plongeurs sont aussi grimpeur, fouineur, scientifique ou photographe. Toutes ces compétences sont bienvenues; et celles des gratteurs en surface peut-être plus importantes que toutes autres ?

D'autres clichés de l'activité sont sur ma galerie photos
Nicolas HeC7q


Trô, c'est trô...

Coup de blues...
Pas le moral votre PasC7al ce soir (11 juillet)...
Après avoir entamé notre journée à la Maison de la Spéléo pour des achats divers, Greg' et moi sommes repassés par notre Trô de Mam'diyens pour avancer dans le "Chaos de l'ami Marc".
La journée se présentait super bien après désob et 2 tirs de percuteur, question de nettoyer le restant de boue avant revoir la suite tant attendue. Jusqu'au moment où voulant agrandir au mieux l'endroit, nous avons dégagé des gros blocs massifs, ce qui a malheureusement déchaussé des caillasses suspendues au plafond, transformant alors le conduit en trémie du style "très instable".
Il reste malgré tout des possiblités car avant l'éboulement, j'ai pu enfoncer l'entierté de la barre à mine dans du "vide". J'ai même l'impression que le conduit se relève derriere...
Mais pour l'instant, laissons la gravité et l'eau travailler un peu avant de retenter une nouvelle incursion dans le Trô....
Avons-nous un tire-fort au club ?

samedi 5 juillet 2008

Trou du Moulin

Journée bien chargée ce 5 juillet 2008 puisqu'avant de se retrouver en fin d'après midi au Chalet pour une réunion du comité club, d'embrayer sur une autre préparatoire au camp sur le Ger et finir par la tenue de la permanence, C7hristophe, PasC7al et JaC7k ont décidé d'aller à Deigné faire un tour au chantoir du Rouge-Thier. D'abord pour voir comment la cavité a réagi aux crues récurrentes de ces derniers temps, ensuite pour aller faire une escalade en vue d'atteindre les plafonds de la grande galerie et par là même permettre à Greg de voir de nouveaux paysages souterrains. C'est aussi et surtout une belle occasion pour Marc de remettre les pieds sous terre après tant d'années d'inactivité forcée par un coup du destin.


Le mato empaqueté pour faire face au bon débit qui entre dans la perte aujourd'hui, la première étape avant de pouvoir en faire autant sera de dévier un maximum du ruisseau dans le réseau latéral. Malgré cela, la "boite aux lettres" siphonne. Bois en tout genre, branchages, cannettes, bidons, ballon de foot et bouteilles de platique font évidemment bouchon. C'est donc dans la merdouille jusqu'à la ceinture qu'il faut gratter pour dégager sur le coté tout ce bazar qui dès le prochain coup d'eau aura vite fait de reboucher le passage.




La chatière purgée, il n'en reste pas moins qu'elle reste limite à franchir à cause d'un tronc coincé indéracinable et une écaille de bloc au plafond déjà très surbaissé. Un petit coup de percuteur a vite fait de règler le problème, à la grande satisfaction de Marc dont la cage thoracique ne passait pas. L'idéal serait d'ailleurs de débiter à la sortie de cet étranglement les blocs qui font obstacle si souvent aux sédiments. Mais bon, un peu de sport ne fait pas de tort ;-)


Là dessus, pendant que CB et PV s'exercent à la manipulation d'étriers , JCL entraine MG et GZ dans tout les recoins de la grande galerie, ce qui leur permet de retrouver cette craille ventilée qu'il serait peut-être intéressant de titiller pour, qui sait ?, peut-être ouvrir une nouvelle jonction avec le réseau secondaire (l'ancienne n'est plus possible depuis bien longtemps, ce qui est bien dommage car ça rendait la visite du trou plus ludique).
A la sortie de la galerie principal, quelques mètres en amont de la grille un phénomène étonnant se produira sous les yeux plutôt sous les bottes de Bando. Un trou, d'abord d'une dizaine de cm de diamètre sur un mètre de profond engloutira la circulation pour en en moins d'une demi heures creuser un bon cratère en avalant une partie des galets qui à la longue se sont agglutinés contre la grille, ce qui avait relevé fortement le sol "initial". Bref, voilà qui va peut-être soulager la grille d'un poids considérable sans que nous n'ayons à intervenir ? A suivre.

Le chausse-trappe évité, laissant Marc se remettre de cette incursion dont il avait tant rêvé, fallait quand même profiter de l'ambiance aquatique coté réseau diaclasien et montrer à Greg ce que c'est un trou flotté ! La majeure partie du ruisseau s'engouffrant dans les étoites diaclases, la MC dans les plafonds s'avère très utile pour éviter la véritable cataracte qui se jette dans le premier puits. Ensuite, c'est le long de la gerbe d'eau que sont franchit volontairement les ressauts suivant. Au bas de ceux-ci, la douche est telle qu'il n'est pas temps de trainer. "Putain de Putain" en concluera Greg qui a dû se faire un nouveau jugement sur la spéléo et sur la folie de ses camarades ;-).

On retiendra de cette sortie d'abord et avant tout le courage et le bonheur de Marc mais aussi qu'il ne faut pas laisser les clés de bagnole dans une autre ;-). On retiendra encore que parcourir le Rouge Thier par grosses eaux est une petite course bien sympa. Et puis, qu'il est est temps de nettoyer de temps à autre la boite aux lettres sous peine d'un jour ne plus avoir accès à la grande galerie déclive qui mène au siphon. Ce que nous ne manquerons pas de faire pour les prochaines Journées de la Spéléo puisque nous avons mis la visite du trou au programme.


JCL


mardi 1 juillet 2008

L'Ouest Magnétique

Je n'y croyais pas trop ce matin mais finalement la forme y est, l'envie aussi et c'est donc un plongeur motivé qui s'immerge vers 12h. Cette plongée à la grotte du Chalet en cie de Michel Pauwels a pour but de récupèrer mon bi6 qui attend là depuis le 20 février au bord du S3. Si tout va comme nous l'espérons, il est convenu que je les viderai en allant au delà topographier la sortie du S5 et jeter un oeil sur ce S6, terminus de la dernière pointe de Michel.

Le long cheminement noyé et aérien effectué, l'enchaînement des S3-4 et 5 effectué avec la topo sur le carnet, il me reste 10 bars dans chaque bouteille pour la pointe. Pas terrible... Demi tour ? Non, je dois au moins avoir une idée de la gueule de ce S6.

La fin du S5 se termine par un "lac". Dix mètres à la palme et je reprend pied. J'accroche mes palmes à mon harnais et rabaisse mon masque sur le menton pour poursuivre ma progression dans la galerie exondée. Je retrouve le dévidoir de Michel 30 mètres plus loin, abandonné là justement pour attaquer ce S6. J'arrime mon fil, remet mes palmes quand, prêt à m'immerger, j'apercois une petite lucarne triangulaire de 20cm au raz du siphon. Un petit coup d'éclairage derrière et je suis d'ores et déjà convaincu qu'il s'agit d'une simple voute mouillante, ce que suspectait déjà Michel mais avoir pu le vérifier à cause d'un niveau d'eau plus important. Pour plus de facilité, je passe cependant cet obstacle de 3m en scaphandre.

N'étant quand même pas sûr à 100% que c'était bien le terminus de Michel, je progresse debout encore sur une trentaine de mètre avant de me convaincre que je suis en "première". Je décide donc de larguer mon matos sur une petite plage alors que la galerie prend des dimensions raisonables ( 2m de large et 15m de haut). Il n'y a donc pas de S6 !

Et puis j'y vais...je ne sais pas où mais j'y vais... Une galerie basse se présente puis ça s'agrandit... 2m de large et 10m de haut. J'ai du faire déjà une cinquantaine de mètres. Je continue. Une nouvelle voute mouillante me conduit dans la même fracture toujours plus large et toujours plus haute. Quelques cheminées ne manquent pas d'attirer ma curiosité. Il y aurait-il un réseau fossile au dessus de ce collecteur?

Tiens... un bruit de cascade !? Qu'est ce qui se passe là bas? La rivière traverse les bancs de roches en y creusant quelques grosses marmites. De quoi faire perdre la tète au petit spéléo que je suis. Irrésistiblement attiré par l'ouest, je continue. Je ne peut plus m'arrêter.

Surprise : une belle draperie stoppe ma progression. Pas si jolie que ça finalement car fort oxydée et fort sombre, mais 3m de haut et 1m de large quand même, je n'ai jamais vu ce genre de formation.

J'hésite à faire demi tour sur "ça commence à devenir long". J'aimerais poursuivre avec les potes; je commence à fatiguer; mais il y a comme qui dirait du magnétisme dans l'air... Je n'arrive pas à rebrousser chemin. Pourtant, je dois faire face à l' escalade d'un énorme éboulis en évitant de détruire ses sapins d'argiles partiellement calcifiés. UIn énorme bloc complètement calcifié monte la garde là au-dessus. Les possibilités de départ, généralement vers le haut, sont de plus en plus présentes. Un affluent pénétrable (en hauteur) est repéré. Quelques dizaines de mètres inestimables plus loin, je me retrouve en définitve bel et bien sur un S6. Il part en "traversée de banc de roche" et semble descendre...

Là dessus, enfin je reprend le chemin du local, impatient d'aller sabrer le champagne en cie de Jacques Petit qui moins heureux que nous aujourd'hui n'a pas pu suivre.

Je retrouve Michel après plus de deux heures d'absence, bien au delà du temps imparti ! Il venait de passer de son mode veille à une phase de pré-alerte.... Mais ce que je lui raconte y met fin ;-).

Bilan : entre 300 et 400m de nouvelles galeries découvertes dans ce réseau et toujours un S6 à plonger... juste un peu plus loin que prévu ! Reste pour moi à apprendre à topoter hors de l'eau... Mais sans attendre la confirmation des futurs levés, on peut déjà considérer que la Grotte du Chalet fait désormais partie du club des cavités belges dépassant le km !!!

Autant dire maintenant que tout volontaire pour nous nous aider sur cette explo est le bienvenu (portage en vue de 3x2 bouteilles idéalement jusqu'au S3, çad à l'amont de la rivière des Belles Mères). Yaka demander !!!

TPST et SE : 6 heures. La prochaine fois, on prend de la bouffe !


Signé, Nico Hecq, dont c'était ce 29/06/08 l'anniversaire !


(Traduit du "siphonnais" en français par Jack ;-)