Il était "chaud boulet" le Greg ce samedi 07/05/2010 quand je lui ai proposé d'aller tenter de sortir le "fût du canon", au point extrême atteint lors de notre courte première au Chantoir de Kin (voir le CR du 31/08/09).
Fallait d'abord espérer pouvoir repasser les étroitures en voutes basses de la "Kin't floche", ce qui n'était pas gagné d'avance après un hiver dans un chantoir comme celui-ci. Et puis encore avoir la chance que le point bas du dernier obstacle soit humainement franchissable, ce dont je n'étais guère convaincu. Donc, nous avions avec nous de quoi gratter, cogner et "aménager" en conséquence.
Invité de dernière minute, PDu était de ce fait le bienvenu pour donner un coup de main mais surtout pour découvrir la cavité qu'il n'avait jamais visité. Du moins pour le voir en partie, ce qui est toujours bon quand on est C.T. Spéléo Secours.
En tenue néoprène (lègère), nous sommes finalement contents d'arriver aux "puces sèches" pour pouvoir nous vautrer dans le lit de ruisseau. Greg passe tout juste. Il nous faut dégager les gravats pour suivre mais rien de bien contraignant. Arrivé à l'entrée du "fût du canon" qui aujourd'hui souffle un bon courant d'air, je n'ai même pas le temps de déposer le kit que Greg s'est déjà engagé et négocie quelques 5 à 6 m plus loin la "chatière de l'étroiture". Sur le ventre, les pieds en avant, il parviendra en relevant les jambes et en se tortillant, à passer le point critique (angle droit à ...gauche dans le sens progression). Chapeau ! Derrière, en marche arrière, il finit pas déboucher au bout de 3 à 4m et deux virages plus loin, sur la rivière !
Transcendé par cette nouvelle, je laisse Patrice s'acharner au marteau sur le coude d'entrée du fût du canon et m'échine à franchir la saloperie. Il faudra quand même que Greg vienne gratter au sol pour que j'arrive à passer le virage avec mes longues jambes.
Une fois les pieds dans la rivière, un truc me chiffonne, il y a beaucoup plus d'eau qu'en amont du siphon que nous pensons avoir shunté. Ma première réaction est donc d'aller voir d'où elle rrive. Et là, j'ai vite fait de comprendre que nous venons de passer dans l'autre réseau du trou, au bas du puits (très flotté) "Arlette"... bref, dans du connu !!!
En fait, nous avons débouché par ce petit boyau parfois ventilé qui se trouve en rive droite du ruisseau, presqu'en face de la galerie de la bougie. Ce départ, je l'avais déjà repéré en me disant qu'il pourrait peut-être shunter le terminus actif mais ayant considéré que nos prédécesseurs avait du s'y acharner, je n'avais jamais tenté de forcer le terminus qui, si on ne le sais pas, semblait totalement colmaté...
On aurait pu probablement pu s'en douter si nous avions fait la topo... Mais au vu du plan existant, ça ne nous était pas apparu comme une évidence. Surtout, qu'aucune confluence n'existe entre les deux écoulements Probablement se rejoignent-ils plus en aval. L'ennui, c'est que de part et d'autre, c'est totalement noyé et impénétrable.
En attendant, nous venons d'ouvrir une fameuse boucle, ce qui pourrait permettre un circuit des plus sportifs ! Certes trop filtrant sans quelques aménagements. D'ailleurs, Patrice, échaudé à l'idée de ne nous imaginer courir derrière, a essayé de suivre mais sans succès à cause de sa cage thoracique.
Déçus par ce scénario inattendu, il ne nous restait plus qu'à s'arranger pour repasser et s'extraire du fût du canon (conduite forcée oblique), remballer le mato et ressortir par le même chemin, en se promettant la prochaine fois de faire au moins un crobard et si possible la topo mais faudra beaucoup de courage, d'autant que c'est tout le trou qui mériterait d'être refait....
Et tant qu'à y retourner, faudra envisager faire le circuit complet en équipant préalablement le puits Arlette. On aura alors tourné une page de l'histoire de Kin.
Fin de cet épisode par un nettoyage du printemps au Chalet où nous retrouvons Bando, Daniel et Pascale (GSC) qui reviennent d'un stage "techniques légères à la Rac et ,avouons-le, après une petite infidélité au bar du local en passant boire auparavant un verre à Harzé chez "Lespagnard", petit bistrot tenu par son vénérable propriétaire depuis 1941... Un détour à refaire après une séance au chantier "H", tant qu'il existe encore.
Jack
Salut,
RépondreSupprimerBein merde alors...mais quand même une boucle à la clef...
C'est vrai qu'une bonne topo serait la bienvenue.
Frank
J'en suis bien conscient, nous avions d'ailleurs commencé il y a deux ans mais c'est un boulot de longue haleine, ingrat et difficile dans une cavité comme celle là.
RépondreSupprimerTout ça parce que l'UBS ne nous met pas à disposition de ses clubs un topographe professionnel engagé à plein temps, c'est honteux !
C'est vrai que ça devrait être un projet prioritaire de C7
4 ou 5 séances avec un Disto et c'est bouclé, non?
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