mardi 2 novembre 2010

Presqu'enterré...



En ce 1er novembre 2010, bon nombre d'entre nous avais choisi d'arpenter la doline du chantoir de l'Hermiterie plutôt que les allées de cimetière. Brume matinale, couleurs automnales, température clémente, apéro et grillades, foreuse et cigares, tout les ingrédients étaient rassemblés pour passer  agréablement ce jour de la Toussaint ensemble dans les bois, avec en prime quelques heures intenses "outre-tombe".


Impossible de devancer Pascal et Greg qui, impatients d'en découdre avec le terminus du 17/10, disparurent les premiers sous terre durant plus de deux heures. Plutôt que de choisir de forcer l'étroiture latérale entrevue, ils creuseront à même le ruisseau pour réussir ainsi à avancer sur 5 mètres mais aussi à  prendre 3m de dénivellation, portant la profondeur du trou à-20m bien fait.

A vol d'oiseau, nous sommes à 3 km du Chalet, la résurgence du système et accessoirement local du C7lub :o) On peut estimer qu'il reste +/- 60 m de dénivellation par rapport au S6 de la grotte qui se trouve à 2600 m d'ici. Il ne faut donc pas s'attendre ni espérer des puits. Mais bien à 5 km de développement :o)


Le temps d'un pain saucisse cuit au feu de bois, et ce sera au tour de Jack et Mat de prendre le relais. Sans les aménagements qui s'imposent, atteindre le fond reste une suite de contorsions très inconfortables. La dernière étroiture ouverte ce matin même est un toboggan que l'eau n'hésite pas à emprunter, on s'en doute. Contents d'avoir la néo !

La suite est défendue par un point bas en triangle impossible à négocier à cause d'une grosse dalle plate. A trois reprises (et deux fois plus de passages de l'étroiture pour se mettre à l'abri), nous essayons de la réduire en miettes. Mais pas de bol aujourd'hui, rien de va comme on le voudrait. Rejoints par Pascal qui a tôt fait sans néo de se le geler, Mat remonte avec lui le mato inutile tandis que Greg et Jack tentent de contourner l'obstacle par la droite. Cela leur permet d'entrevoir la suite mais un bloc menaçant les incitent à ne pas insister par là.. Après s'être convaincus que le marteau burin ne viendrait pas à bout du pertuis,  après une ultime tentative de Greg dont les épaules ne passent pas, ils en restent là dans leurs ébats intimes pour remonter. 

Seulement, ça n'ira pas sans quelques émotions... Alors que Jack faisait un peu de ménage dans la "Pisseuse", question de pouvoir négocier un virage serré plus à l'aise, un gros bloc (du style 250 kg) vint à glisser... Le temps qu'il le retienne tant bien que mal, Greg tenta de passer au dessus mais en vain vu l'exiguïté des lieux. Obligé du coup de se réfugier plus bas... Et une fois la jambe de Jack dégagée, ce qui devait arriver arriva : le bloc vint obstruer la sortie de l'étroiture verticale.... Mais bon, le reste étant stable, il n'y avait pas péril en la demeure.  A bien y regarder, il restait quand même un trou de la taille d'une tête. Il faudra  une série de coups de marteau acharnés et 3 tentatives douloureuses (dont la dernière sans casque ni salopette) pour que Greg puisse s'extraire de ce passage formant un vicieux coude en "Z" (minuscule...). Plus filtrant que lui, il n'y a pas !

" Quand te reverrai-je ?"

En surface, on commençait à se demander quoi. "Font quand même pas de la première sans nous, les salauds!". Pascal allait venir aux nouvelles...

La réalité est malheureusement qu'en l'état, il faudra à nouveau manger du caillou avant de pouvoir retourner au fond.

Participants aux aménagements en surface, au maintien du feu et des bouteilles aux frais : Manon, Alain, Messire Schmitt, Cécile. 
De passage pour repérer l'endroit idéal pour le placement d'une lame déversante en vue de mesures de débit dans le cadre d'une étude à mener sur la circulation souterraine : le Mosasaure.

Sous terre: le p'tit Robert, Pascal, Greg, Mat et Jack





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Jack