mercredi 7 avril 2010

Un p'Hibou d'désob...


Le Trou du Hibou (Dieupart/Aywaille) fait partie des grottes de la région dont notre Club possède la gestion. La cavité fermée par nos soins reste accessible sous certaines conditions édictées par le propriétaire des lieux et à qui nous avons des comptes à rendre. Les demandes de visite doivent donc impérativement passer par notre intermédiaire, comme stipulé d'ailleurs sur la page internet de la Commission Protection et Accès de l'UBS.

La grotte développe quelques 220 m. La progression souvent étroite, voire très étroite, est à dominance horizontale même si en fin de compte, elle accuse une dénivellation de 30 m.

Les plus âges d'entre nous se souviendront que la grotte du Hibou fut le théâtre d'une opération "hors du temps". Joseph Lagasse (membre de ce qui s'appelait à l'époque Spéléo Club d'Aywaille) avait passé là 100 heures d'affilée sous terre. Un TPST somme toute assez banal de nos jours mais qui en 1974 avait décroché la chronique ! J'avais 16 ans à ce temps là, je découvrais la spéléo et j'avais suivi avec beaucoup d'intérêt cette aventure hors du commun pour l'époque, même si c'était loin de ce que faisait Michel Siffre sous le Marguareis.


Bien plus tard, c'est aussi à la grotte du Hibou que le CASA et Continent 7 ont unis leur destinée pour fusionner en un seul club : le club aqualien de spéléo et d'alpinisme Continent 7 (excusez du peu...)

Hormis quelques rares incursions, il a fallu que nous soyons alertés il y a quelques mois par le propriétaire ayant surpris des spéléos venus visités le trou en pirates pour que nous remettions les pieds au Hibou. En fait, ils s'étaient ménager un accès à travers le mur de protection. L es grosses gelées terminées, c'est Robert T. et Gri Gri qui courageusement amèneront sur place les matériaux nécessaires pour fortifier le mur en question et remettre un nouveau cadenas.

Je me suis repenché à cette occasion sur les topos existantes et plus particulièrement sur celle levée en 1972 par Jean Godissart et Victor Courtois (à mon sens la plus représentative en plan mais perfectible),. M'apparut alors comme un coup de poing dans l'œil l'unique galerie allant vers le Sud, vers Kin... Courte mais visiblement plus large que tout le reste de la grotte et se terminant sur une trémie. Fallait que j'aille voir ça.
C'est en compagnie des deux "maçons" précités que je m'y rend le 25 mars 2010, béni par notre vénérable vétéran André, gardien des lieux dont la modeste demeure se trouve à un jet de pierres du trou ,mais aussi sous la bienveillance de notre bien aimée Ste Gadoue, patronne des spéléos qui pose pour la photo ;-)
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La diaclase "Armand" en question se situe au bas de l'étroiture "Jacques", petite verticale en colimaçon et qui perce la paroi gauche de la salle "Joseph". Originaux ces noms de baptème figurant sur les deux topos que je qualifierai de sommaire de J. Dubois (1969-1970). Large de 2m50, haute de 5 à 6m, elle  remonte en plein dans le pendage très prononcé jusque dans une trémie qui a eu raison de l'opiniâtreté de nos anciens. Sur place avec la foreuse et nos pailles améliorées, nous décidons après avoir tout fouiller dans cet amas de blocs de tenter notre chance en prenant la trémie à mi hauteur. Fin de la séance faute de temps sur un coude laissant entrevoir un espace pénétrable.


Mardi 05/04/2010, je profite d'une ballade en cie de Françoise sur le vallon reliant Kin à  la résurgence de Dieu-le-Père , pour donner rdv à Gri-Gri en soirée à Dieupart. Une paire d'heure dans la grotte nous suffira pour aller casser le vilain coude et malheureusement retomber dans une partie connue de ce p***** d'éboulis. Au moins, on aura essayé..
Seul un perthuis s'ouvrant dans le plafond de la galerie (à gauche)s rait à voir (ou revoir car c'est peut-être la cheminée "Marcel", les topos sont  assez contradictoires et imprécises à ce niveau). Mato d'escalade indispensable. Mais je pense finalement que tout cet axe tend à rejoindre la surface.


Sortie en fouillant le fond des profondes diaclases étroites qui transpercent la galerie d'accès horizontale. L'une d'elle me semble particulièrement intéressante car obstruée par des blocs avec vue sur 2 à 3m, toujours presque à la verticale. Un chantier pas vraiment commode (*) mais qui mériterait qu'on s'y attarde un peu. Il faut savoir que la résurgence n'est pas très loin (60m en X, 10m en Y et 20m en Z à en croire les coordonnées). Peut-être il y-a-t-il là l'accès au ruisseau souterrain venant de Kin ? A revoir...
JCL
(*) En n existe-t-il seulement encore en Belgique :-(


Samedi 10/04/2010, rendez-vous improvisé en dernière minute par Jack au Fond de Kin; avec Nico qui découvre les lieux, avec le p'tit Robert toujours prêt à mettre la main à la pâte, avec Gri-gri et son mato, avec Jacquouille, Robs et Mathieu de passage, avec André sur place. L'objectif : consacrer la paire d'heures précédent la permanence à un lifting de la porte de la grotte du Hibou + petit aménagement de la "tranchée 14-18" (en référence à la largeur moyenne de la diaclase en question, exprimée en centimètres) en vue de travaux ultérieurs.



Un bon coup de peinture antirouille, un petit coup de lime et voici la porte de nouveau opérationnelle pour de longues années.


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Jack