lundi 14 juin 2010

Kin pénétrable


En cette période relativement propice a la visite de cavité active, deux descentes ont été effectuée ces samedi 5 et 12 juin 2010 au chantoir de Kin.

La première de celles-ci avait été programmée dans le but de montrer le trou aux membres du club ne  le connaissant pas. Pour cette occasion, nous ne pouvions espérer comme meilleur guide Michel A., celui qui au sein de l'ex-Casa connaissait le mieux la cavité. C'est lui qui nous donna aussi l'envie d'en reprendre le rééquipement d'abord, l'exploration ensuite, et ce sur les traces de notre "ancêtre" le S.C d'Aywaille, club à l'origine de la découverte.
Finalement, seuls Mathieu et Jim répondirent présents.  Sont venus se joindre à l'équipe de ce jour Daniel L. du G.S. Charleroi, curieux de faire le trou ainsi que Bart S. (SC Avalon), Tom DD et Marjan (SpeKul) qui nous avait fait la demande pour une visite justement à cette date. Gri Gri en profita pour refaire une incursion à son rythme tandis que Jack y vit l'opportunité de lever la topo de notre dernière découverte, à savoir le tronçon "Kin't floche / fût du canon".

Sans l'assistance espérée de Bando blessé au genou, de Pascal "félé" aux côtes,  c'est Mat et Jim qui allaient devoir s'y coller ! Eux qui voulaient justement apprendre la topo, ils allaient être servis ;-)

Tandis que Michel emmenait toute la troupe via le puits d'entrée et la salle "Cri-Cri", Jack et Marc descendirent par le toboggan et le puits du "Vieux Hanneton" (*) pour retrouver tout le monde à la salle "Troisfontaines". Rapide incursion au delà du "cercueil" et des "puces sèches" pour les visiteurs qui rebrousseront chemin via la cascade pour aller dans la foulée parcourir la galerie "Titi" menant au sommet du Puits Arlette où ils seraient sensés retrouvés les taupographes.

Comptez une C35+1sangle+5M pour le puits d'entrée, une C15+3M pour le Hanneton, une C40+ 1sangle+5M pour le P Arlette par le haut.

Pour l'équipe topo, commença une série de visées inconfortables, vautrés dans le lit du ruisseau, scotchés dans la pente boueuse  et en fin de compte oppressés dans le "fût du canon" dont ils s'extirpèrent difficilement par la "Culasse".

Le Dixto X précautionneusement manipulé et protégé engrangera quand même une soixantaine de mètres pour en définitive permettre la jonction avec l'actif principal en aval du Puits Arlette, non loin du siphon dit "52" (sa profondeur).

C'était alors l'occasion de réaliser pour la première fois ce nouveau circuit en remontant à la surface par le puits Arlette, et ce grâce à l'équipement en principe mis en place par l'autre équipe. Mais arrivés sous les embruns de la verticale, point de corde ...! Heureusement, le temps d'aller se réchauffer en visitant au pas de course le réseau de la "bougie", d'y voir revoir quelques chantiers potentiellement intéressants, les flamands étaient là. Pour Jack, Mat et Jim qui remontèrent à la surface en déséquipant, la boucle était bouclée !

Retour via le Chalet pour le verre de l'amitié en attendant la visite de Monsieur Guy Robert, spéléo retraité du S.C.A.à qui l'on doit la découverte du chantoir de Kin comme il nous l'expliquera avec passion durant toute la soirée.
Mais ceci est une autre "histoire" qui se doit d'être relaté en long et en large, de manière à pallier au manque d'information publié à ce sujet. Rien pour être franc, si ce n'est un plan et une coupe non signée (en fait l'oeuvre de JC Lardinois). Mais nous y reviendrons bientôt, promis, juré, craché ! En attendant, déjà un grand MERCI  au "Capitaine Robert" de s'être manifesté (par email suite à nos CR sur le Blog ;-), de nous faire confiance et d'avoir déjà partagé ses connaissances sur Kin et ses alentours...

(*) explication de la toponymie sur demande !


A peine une semaine plus tard, le crochet effectué par Dieupart pour saluer André et juger du niveau de la résurgence après les pluies matinales, c'est un drôle de troupeau qui fin de journée traversait la prairie menant au chantoir. Avec le P'tit Poucet (Robert) et Gri Gri partant pour voir le fond, avec Bando qui avait dû abandonner son ambitieux projet d'aller sur le Ger, Jack avait  à disposition la main d'œuvre pour que soit entreprise la désob du chantier vu précédemment dans le réseau de la Bougie mais aussi la topo de cette partie de la cavité, bien plus longue que ce qui apparait sur le plan. C'est en fait une zone certainement fouillée mais qui mérite d'être revue en détail, d'autant que super  ventilée (souffleur). Mentionnons aussi la présence de Nico qui avait choisi de faire la "sécu" en surface :-)

Le cheminement emprunté pour atteindre l'amont de la Bougie sera le plus direct, à savoir le toboggan au bas du ressaut d'entrée, la salle du Perdu, les marmites et le puits Arlette via l'actif. Ce qui nécessite une C15 + 1 sangle + 2 Moustifs et une C20 + une sangle, une plaquette et 3 Moustifs.



Le kit foreuse déployé, Marc et Robert s'attaqueront à une ouverture en triangle à ras du sol tandis que Jack et Bando s'élèveront le plus loin possible en amont du réseau jusqu'à forcer le passage dans un éboulis instable, motivés par la perspective de trouver une jonction fort probable avec la zone d'entrée. A quel niveau ? Ca, seule une topo précise en XY mais aussi en Z nous le dira. Arrêt après quelques mètres de première en dessous d'un bloc à percuter (présence de galets de rivière comme partout dans cette zone) avec vue sur un espace pénétrable (pas de courant d'air).

La topo commencera là, non sans avoir déclencher une petite avalanche de pierres et de jurons des camarades situés 30 m en dessous... Onze mesures plus tard, c'est les retrouvailles alors que la 5ème paille était la bonne. Robert négocie le passage et débouche sous un ressaut où il remarque rapidement des traces de passage... Lui et Marc sont frigorifiés, ils préfèrent en rester là pour remonter. Et tandis que Jack fouinera dans un autre conduit, découvrant un boyau où il entendra distinctement le bruit de l'eau (il va nous revoir celui-là !!!), Bando aura la bonne idée de pousser plus loin derrière le passage ouvert et atteindre ainsi une vasque siphonnante, ornée d'une barre à mine et au pied d'une cheminée équipée d'une corde. Un endroit qu'il pense bien, avoir déjà vu et que Jack venu le rejoindre reconnaîtra comme étant ce petit réseau (non topographié) découvert il y a une dizaine d'année dans le prolongement du "réseau (entendez galerie) Marcel". L"auge" aujourd'hui très ensablée avait d'ailleurs fait l'objet d'une "immersion" avec bouteilles par Jacques.

C'était en 2004 comme en témoignent le diaporama et le compte rendu réalisés à cette occasion

Il eut été tentant de ressortir par l'étroiture ouverte à l'époque pour rejoindre la surface via la salle Cri Cri ,mais c'eut été impossible sans avoir préalablement installé une corde dans le puits d'entrée, le bas de la verticale n'étant plus court-circuitable en varappe par la cascade (*). N'empêche, voilà une nouvelle percée réalisée, ce qui ouvre la possibilité d'un circuit très intéressant. Reste à donner un nom à ce secteur. L'idée de dédier ça au "Baudet de Bertrix" est déjà dans l'air ;-).

Sortie vers 23 heures avec les dernières lueurs du jour et profiter d'une tournée générale de jus de fruits multivitaminé offerte par Gri Gri qui s'est dépassé ce soir !

(*) Michel s'en est aperçu en essayant par le bas et Christophe à confirmeéla présence d'un gros bloc obstruant le passage clef en s'y engageant par le haut. Dommage, sont franchissement était impressionnant, presqu'en apnée sous la douche. Le réouvrir parait dès lors mission impossible.






2 commentaires:

  1. Jack je devrai un jour essayer de retrouver mes notes sur ce que nous avons fait à Kin.
    Ce qui est très chiant c'est que depuis des mois je ne retrouve plus mon journal sur la periode 2000-2003 (comment est-ce que je vais pouvoir écrire mes mémoires!!!)

    En tout cas, nous y avons e.a. bossé en 2000. J'ai un souvenir du Réseau de la Bougie où, si je souviens bien, on a effectué des tirs pour avancer dans un truc instable et remontant.
    Ensuite, tu parles d'une galerie (boyau plutot) qui donne sur une cheminée avec corde. Là, Annette s'est presque tué car en remontant la corde au jumar, et arrivé en haut, elle a vue que la corde n'était pas attachée du tout! Elle passait simplement en double dans une ammarage pourrie, il restait 50 cm de l'autre brin. Sans doute les anciens avaient essayé de rappeler la corde, qui s'est bloquée! Annette a fixée la corde et est redescendu.

    Finalement, dans le réseau en bas du puits Arlette, qui va au siphon terminal. Rive droite part un boyau montant(très étroit) et (si je me souviens bien) il redescends et donne derrière le siphon. Mais 15 m plus loin cela siphonne de nouveau.

    Je me demande si ce n'est pas le boyau marqué "trou souffleur" sur la topo.

    Paul

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  2. Paul,
    pas sûr que la corde dont tu parles soit celle que je cite si du moins c'était dans le réseau de la bougie ? Faudra plus de précisions pour situer l'endroit.
    Par contre, la description du boyau démarrant du trou souffleur en rive droite au bas du puits Arlette est celle de ce que nous avons appelé le fut du canon et par où nous avons relié les deux réseaux. Nous ne serions donc pas the first à forcer cette "culasse" !?
    En fait le ruisseau que l'on retrouve et qui siphonne (complètement impénétralbe) n'est pas celui de la voute siphonnante que l'on cherche à shunter mais l'eau venant de la salle Troisfontaines via ce boyau nonmé Kin't Floche et ouvert juste derrière le "cercueil".
    S'il y avait eu une topo précise de tout ça, on y aurait vu tout de suite plus clair. Mais ça reste une belle aventure, pourvu qu'elle continue.
    Annette, de quoi te souviens-tu ?
    Jack

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Jack