lundi 13 décembre 2010

Quatre cous dans l'eau...


Quand après des mois de désobtruction, on débouche dans ce qu'on peut enfin qualifier de galerie,  de grotte, on n'a qu'une envie :c'est y retourner au plus vite pour tenter d'en forcer le terminus atteint mais aussi de partager la découverte avec les copains. C'était précisément pour ça que la date du dimanche 12/12/2010 avait été programmée et consacrée au Chantoir de l'Hermiterie. Et ce n'est pas la neige ou le froid qui auraient pu arrêter ni PasC7al,, ni Bando, ni Jack et encore moins Greg qui lui a entrevu la suite !


Cependant, la météo vint  "tempérer" leur motivation. Après deux semaines de froidure inhabituelle, l'important manteau neigeux n'a rien trouvé de mieux que de fondre la veille,de la date prévue, avec en prime une fine pluie pour bien accélérer le processus. Le résultat de cette accalmie toute temporaire dans les températures négatives : une doline gorgée d'eau mais qui avale encore suffisamment pour que le ruisseau ne déborde dans la cheminée d'accès !


C'est sur ce constat déplorable que les 4 lasC7ars se retrouvèrent au local pour casser la croûte et à se demander si enfiler les néo, emballer le disto et la foreuse valait bien la peine ! C'est finalement la curiosité qui l'emporta. N'était-ce pas là l'occasion de voir comment se comporte le trou en crue?


Moins d'une heure plus tard, Greg poussait la grille du trou et s'enfilait dans le ressaut d'entrée, bien décidé à ne pas se laisser impressionner par le pipi déjà présent à -5 et par les embruns dégoulinant dans la trémie, pas plus que par la "Pisseuse" pourtant au plus fort de sa forme, ni même par le "teaubeaugan" transformé en rivière sauvage !
Ne voyant pas les "anciens" lui coller au cul, il lui fallut les attendre un petit bout de temps avant de passer le "triangle". Ouvert au strict minimum, il est aujourd'hui d'autant plus difficile à  négocier que tout le débit s'y engouffre. Derrière, ce n'est pas fini, il reste à franchir le redoutable "lave aisselles". C'est bien parce que Greg savait où passer et ce qu'il y a 4m plus loin, sinon s'engager sous ce rideau aux allures de chutes du Niagara ne viendrait à l'idée à personne ! D'ailleurs, Bando qui suivait à distance (difficile de faire autrement, pas de place pour se mettre à l'abri) eut trop de doute sur le suite de l'itinéraire que pour s'y engager. Et avec tout ce vacarme, difficile de communiquer. Tout ce qu'il compris des explications (réalistes) de Jack, c'est que ce n'était pas raisonnable de suivre.. et décida avec Pascal d'en rester là et d'attendre...Du coup, ils eurent le temps d'apprécier les lieux car Greg et Jack, en sécurité dans la spacieuse galerie pentue qui suit, prirent eux le temps d'aller voir la pointe. Malheureusement, le boyau boueux à sec lors de la première est cette fois emprunté par le ruisseau. Le niveau est haut et après deux coudes, c'est la voute mouillante ! Probablement (du moins, espérons-le), causée par des blocs faisant barrage.

Un petit trou noir est cependant repéré dans le plafond. Une courte échelle permet à Greg de s'y glisser (super boueux) et de découvrir un volume sans suite apparente si ce n'est un autre regards sur l'amont de la diaclase où une lucarne était visible et qui du coup n'a plus d'intérêt.

Là-dessus, restait à ressortir... Le kit avec l'outillage est mis à l'abri mais il y a quand même la foreuse à reprendre. Toutes écoutilles fermées, le "lave-aisselles" (un vrai Karcher) est franchi  le dos courbé, sous les trombes d'eau, glaciale évidemment... De quoi attraper la barre au front.

Avec le courant de face, le passage du "triangle" (pas des Bermudes...) n'est pas facile à remonter. Mais ce n'est rien finalement à coté de l'étroit  teaubeaugan qui demande un sérieux self -control pour en sortir, en partie en apnée tant les projections d'eau sont violentes.

Après de telless difficultés, même si le cheminement reste étroit, la suite n'était plus que de la petite bière et c'est par un plongeon dans la doline noyée que se terminait cette courte mais intense "immersion" souterraine (TPST : 1h30), finalement riche d'enseignements pour l'avenir. En premier lieu, qu'il est inutile d'espérer faire quoi que ce soit sur ce chantier dans des circonstances semblables. Un regret : ne pas avoir réussi à sortir l'APN sous terre. Par contre, contents que la foreuse soit sortie indemne de ce bain forcé !

Le dicton du jour : "Méfiez-vous de l'eau qui dort..."

Après un déshabillage dans le règle sous les grêlons, retour bien mérité au Chalet (l'autre bout du réseau...) pour profiter d'une bonne flambée et des 8° de la trappiste partagée avec Nico. Faut dire que n'aimant pas l'eau froide :-), il s'était bien gardé d'emmener sa néo, trouvant ainsi un alibi tout fait pour aller fureter dans le Vallon de Pont-le-Prêtre. Lui et Lio ont cherché en vain le minuscule E2 et effectué quelques visées au topofil entre les E1 et E0. Autant de phénomènes qui devraient nous revoir bientôt, en attendant de meilleures conditions sur l'Hermiterie !


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Jack