lundi 27 août 2018

Traversée TETE SAUVAGE-LA VERNA (PSM) 2018


21 Juillet 2018, déjà un an de passé !  Et nous revoici à nouveau sur la route des Pyrénées Atlantiques pour notre expédition estivale, presque routinière mais qui aura encore demandé quelques préparatifs et beaucoup de concertation, souvent en dernière minute, pour un bon déroulement du camp
Le séjour se déclinera cette fois en trois périodes et deux équipes.

La première a démarrer est composée de Christophe, Coline, Jack, Thomas, Bobo, Cédric + Françoise E. Pauline nous rejoindra après avoir déjà profité des PyrénéesOrientales où elle a fait le Pic Canigou et du canyoning organisé (voyez sa page FB).

Pour voir autre chose que notre petit coin de massif, pour permettre aussi à certains de réaliser un rêve, nous avons décidé de passer les premiers jours sur LA Pierre Saint Martin et d'y réaliser la traversée "Tête Sauvage-La Verna", étant entendu que nous avons obtenu préalablement le feu vert de l'ARSIP. C'est la plus "courte'", la "moins dificile" mais certes la plus représentative, bref une grande classique à faire (et même refaire) dans une vie de spéléo !


Nous nous retrouvons donc tous au camping  Ibarra de Sainte-Engrâce le dimanche 22/7/18 au matin, accueillis par les gérants Pierre et Maryse toujours aussi sympathiques. La météo a été les jours passés à la pluie et aux orages, si bien que la rivière est haute, or c'est bien l'eau de la Pierre qui y passe... Cependant, les prévisions pour demain sont au beau fixe, avec une dégradation annoncée pour mardi soir. On a une chance de passer.

Nous rencontrons les collègues du SC Toulon avec qui JCL avait échangé quelques mails pour demander de pouvoir profiter de l'équipement en fixe qu'ils comptaient justement mettre dans les puits demain. Il est convenu de leur laisser la matinée d'avance avant de démarrer, d'autant que eux aussi sont nombreux. Ils auront en retour un casier de bières spéciales belges !

Pour l'heure, vu le temps libre dont nous disposons aujourd'hui, nous vient l'idée d'aller faire un p'tit canyon.

Lundi 23/7, jour J pour la traversée.  Bonne chose que nous n'aurons pas à la faire en rappel de cordes comme envisagé un moment, car nous sommes déjà avec un bon petit kit chacun avec ce qu'il faut pour tenir au minimum une douzaine d'heures sous terre, voire plus car parmi nous tous n'ont plus la santé pour courir et passer en un temps record. Et tous ne sont pas des pratiquants super expérimentés pour ce genre de ballade, à priori sans difficulté sinon la longueur mais quand même exigeante. Dans ce contexte, Christophe estime qu'il est préférable de ne pas suivre avec sa fille cette fois mais bien de venir à notre rencontre en soirée en entrant par la Verna et en remontant tranquillement jusqu'au Lépineux. Ils viennent cependant avec nous jusqu'à l'entre de la Tête Sauvage pour profiter du paysage unique qu'offre la PSM .

Les cinq têtes sauvages du jour à l 'entrée du gouffre

Nous sommes donc 5 à entrer vers 13 h sous terre. Le SC Toulon nous a devancé en partant le matin et a équipé de main de maitre et les 350 m de puits défilent donc sans soucis, même si les mâts de perroquets du début dont un peu dans le chemin (ça doit quand même compliquer les rappels de cordes...).


Une bonne  paire d'heures plus tard, nous sommes au "Soupirail" où nous optons directement pour la tenue néoprène car il est bien plein. Autant garder les sous-vêtements secs pour les salles. Derrière, encore un petit puits (équipé en fixe) et nous prenons pied sur le socle où coule LA Rivière de la Pierre !

Mots clés : eau...soupir...aïe...
Nous retrouvons nos amis toulonnais un peu au-delà de la Salle Cosyns et leur laissons prendre de l'avance en faisant une petite pause. Au passage, pour aider au nettoyage prévu par l'ARSIP cet automne, nous embarquons et répartissons entre nous 10 à 12 kg de détritus rassemblés ici.

Et puis c'est le long crapahut comme décrit dans les livres (voir celui spécialement édité à ce sujet par l'ARSIP), tout à suivre cette rivière  mythique sur des kilomètres, avec des décors variés, sans cesse renouvelés. Quelques shunts pour éviter passages bas et siphons sur le parcours nous donnent un peu de fil à retordre, le balisage étant correcte mais pas unique.

Les heures passent, l'eau n'est pas trop haute (quoique pour Pauline... ;-) mais froide oui, et le courant d'air bien présent. Nous finissons ainsi par atteindre l'endroit clé de la traversée, le fameux "Tunnel du Vent". Sur les talons des français, c'est en bande que nous franchissons l'obstacle, bien moins lugubre que ce que j'en avais gardé comme souvenir, du temps où nous passions en pontonnière, à la carbure.

Derrière ça, la morphologie change du tout au tout puisqu'on aborde les grandes salles. La pause pour changer de tenue est reportée car on veut tous d'abord se réchauffer un peu. Ce sera vite le cas puisqu'on a beau être à la descente, c'est fou la dénivellé positive qu'il faut se farcir pour traverser les salles ! Ce qui est à accumuler aux 820 m de différence d'altitude existant déjà entre l'entrée et la sortie...
Une fois les néo's enlevées (et donc les sacs plus lourds...), nous prenons le temps de se faire chacun un repas chaud.


Longue et compliquée mais heureusement balisée, la fameuse salle de la Navarre et dépassée sans soucis. Nous débouchons alors dans la Salle Lépineux où viennent justement d'arriver Christophe et Coline.
Leur présence nous fait du bien ! Ils nous soulagent de quelques kilos et vont aussi nous aiguiller sur le chemin de la sortie qu'ils viennent de faire dans l'autre sens, au rythme de ceux qui accumulent le plus la fatigue et/ou les petites douleurs.
On finira ainsi par déboucher tous ensemble dans la phénoménale salle de la Verna, malheureusement sans pouvoir profiter de l'éclairage de l'animation touristique puisqu'il est 3 heures du mat bien fait.


Le tunnel EDF parcouru, y'a plus qu'à ouvrir la porte (et se battre avec le courant d'air pour la refermer) pour s'avachir sur le parking de la cabane Prebende en attendant le deux chauffeurs partis chercher les véhicules qui nous ramèneront enfin au camping, au matelas et sacs de couchage, à n eau chaude, àses toilettes et à ses poubelles ! :-).
Toujours ça en moins qui trainera sous terre !




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Jack