lundi 3 juillet 2023

Grotte des Eaux Chaudes, mon oeil !

Descendus Charlotte, Thomas et moi dans les Pyrénées Atlantiques dans le cadre de notre mission "HéliCAPtère 2023"; nous avions ce dimanche 18 juin 2023 quartier libre et donc la ferme intention d'en profiter en s'organisant une sortie spéléo au plus près de Gourette, notre point de chute pour une semaine.


La Grotte des Eaux Chaudes, située sur les hauteurs de la station thermale des ... Eaux Chaudes (commune de Laruns) était l'objectif idéal. Ni Tom, ni Cha ne la connaissaient. Pour ma part, je l'avais entrevue il y a des dizains d'années. C'était à l'occasion des traçages de Philippe Meus du poljé d'Anouilhas. Nous y avions placé des fluocapteurs qui contre toute attente s'étaient révélé négatifs, contredisant la littérature existante. Et pour cause, plus tard, les explos post siphons des Eaux Chaudes (+10 km/+800 m !) ont démontré que la rivière souterraine trouve ses origines sur les plateaux du pic du Cézy et alentours. Toute une épopée spéléo que celle des explorations de ce système.

Grace à Messenger, j'obtins vite de Brice les renseignements nécessaires pour la visite du réseau classique. Mieux, il se proposa de nous y accompagner !

Et c'est donc en face du restaurant "la Caverne" (ça ne s'invente pas) que nous le retrouvons, non sans avoir copieusement déjeuner au Tremplin où nous avions passé la nuit à même le sol de la salle du restaurant au terme de nos 16 heures de route !

Ok Charlotte, sorry Thomas, la marche d'approche n'est pas si horizontale que ça... ! Mais bon, ce n'est jamais que 200 m de dénivellé ;-) 40 min de marche, en passant devant la petite grotte des Eaux-Chaudes,

Nous emportons, outre le matos photo de Brice qui lui colle à la peau :-), nos néoprènes, meme si au vu des conditions météo qui règnent ici depuis des semaines, on devrait buter sur une rivière probablement en crue. Mais ça, on ne le saura qu'arrivés à la cascade Fajolles puisque la circulation souterraine ne sort plus par l'exsurgence depuis qu'un canal de 600 m l'a capté en amont pour alimenter la centrale hydro-électrique de Miegebat située en contrebas.

D'ici là, c'est un parcours remontant  de +/-1200m qui nous attend, en évoluant dans une galerie de grande dimensions, avec ça et là quelques beaux massifs stalagmitiques, celui de l'entrée étant assez emblématique de la cavité.

Jusqu'au grand chaos, de nombreux restes de passerelles et ponts en bois témoignent de cette époque de l'Impératrice Emilie, où pour occuper les curistes, la cavité avait fait l'objet d'une aménagement. A ce temps là, la rivière passait par ici et on circulait beaucoup en hauteur. Ca devait être impressionnant !

De nos jours, les guides locaux encadrent parfois des groupes en quête d'aventures souterraines. Ils ont équipés la suite de cordes fixes qui permettent ainsi de franchir bon nombre d'escalades, ce qui facilite grandement la progression, ponctuée par ailleurs d'importantes venues d'eau du plafond qui ajoutent de l'ambiance. Franchement, nous sommes surpris des volumes. La "porte mauresque" est le seul rétrécissement notable.







Au fur et à mesure que nous approchons de la cascade Fajolles, le vrombissement de la rivière s'intensifie Une fois l'obstacle remonté (heureusement super bien équip, tout sur broches, beau boulot), nous comprenons directement que le siphon ne sera pas accessible. Déboule de l'amont au min un m3/sec qui s'engouffre dans le tunnel artificiel !


Nous n'enfilerons donc pas nos néos mais via quelques cordes nous pouvons encore progresser un peu par les plafonds dans le canyon qui fait suite. Jusqu'à devoir abandonner au pied d'un court rappel; les parois se resserrant, tout espoir de remonter le courant serait vain. D'ailleurs, une pancarte met en garde sur les dangers d'un coup d'eau à partir d'ici.


Pas grave, nous en avons déjà eu pour notre argent. Et du coup, Brice prend le temps de faire quelques photos d'ambiance, nous prêtant au jeu des poses et des coups de flashs qu'il maitrise très bien.


Et Charlotte continue à en faire  de même, modestement avec son smartphone mais en illustran tmalgré tout fort bien le cheminement.

Sortie fin d'après midi et retour aux véhicules pour profiter de bonnes bières locales et de quelques "chocolatines" offertes par notre ami qui l'air de rien a fait 2 heures de route pour venir avec nous. Merci à lui.

Ci dessous, le plan partiel de la cavité. 
J'ignore à quel altitude nous sommes précisément remonté mais ça ne doit pas être loin de +200m par rapport à l'entrée.
Nous étions à mi chemin pour les siphons, ce qui me fait dire que l'atteindre aurait demandé quelques heures supplémentaire ! Chapeau aux plongeurs de l'époque qui ont menés les explos si loin derrière.


CR Jack, photos de Brice Maestracci et Charlotte Durupt


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Jack