Samedi 26 mars 2022 , une date pas comme les autres en ce qui me concerne.
A peine rentré du Mexique Greg Ziant m'avait contacté pour retourner au Chantoir d'Adzeux. Après y être allés voir avec Pascal Verkenne il y a peu de temps comment avait évolué le réseau "amont" proche de l'entrée, il était impatient d'aller revoir une galerie que nous avions retrouvée l'an dernier derrière une zone qui lors de crues siphonne.
Or, avec le beau temps sec de ces derniers temps, malgré que nous l'ayons vu l'hiver bouchée jusqu'à la gueule, celle-ci était sur le point de se désamorcer. Le temps était venu de repasser ce siphon à sec, quitte à devoir désobstruer, et forcer l'étroiture au delà pour voir la suite qui nous semble être représentée sur le plan, avec quelques pointillés qu'on tenait à revoir, les explos datant des années '70, il y a un demi siècle...
Il faut savoir, qu'entretemps, nos deux compères avaient réouvert l'entrée sup, ceci dans un soucis de sécurité en cas de mise en charge de la zone d'entrée (cas vécu).
Peu d'autre amateur libre malheureusement, mais il fallait profiter de l'étiage. Nous sommes finalement 3 avec Cédric Sougnez à faire dos au soleil pour nous engager dans le trou. Avec l'autorisation du propriétaire, je tiens à le préciser car c'est sur terrain privé.
Nous devrons pas gratter longtemps pour franchir le point bas du siphon. Ca reste cependant du ramping, si pas sévère, en tout cas très inconfortable et tordu au possible. Surprenant que ce boyau long de près de 10 m se soit vidé de la sorte, après l'avoir vu plein à raz-bord d'eau mais aussi de galets...
Derrière, encore une petite dizaine de mètres et c'est l'étroiture sur laquelle Greg avait buté l'an dernier. Je la teste et en forçant un peu, je passe. Rassuré (il a pris du bide l'animal !), il suit aussi sans problème, tout comme Cédric. Avant toute chose, au marteau et pied de biche, on aménage le passage qui devient une formalité.
Ici, c'est nettement plus large. Un réseau supérieur démarre ici par deux courtes escalades dans la boue, avec grosses traces de mise en charge. On débouche alors sur de belles diaclases et un parcours complexe que le topo simpliste est loin de bien représenter ! Assurément, il se dirige vers la surface, parcouru d'ailleurs par un léger courant d'air, avec arrêt sur éboulis et aussi des racines.
Après avoir bien torché toutes les possibilités, dont certaines bien engagées, nous revenons vers l'aval où, contrairement au dessin de la topo, il y a bel et bien une suite, légèrement active, avec d'ailleurs quelques passages (très) bas occupés par une vasque où croupissent quelques sangsues;
Rapidement franchies, nous débouchons dans une diaclase de bonne dimensions à la progression très agréable, avec rapidement comme on s'y attendait l'arrivée à gauche du ruisseau qui se perd à l'entrée dans une interstrate noyée.
La progression est relativement facile et au fur et à mesure, nous perdons de la dénivellé. La configuration ressemble à la grande diaclase principale connue mais on a beau un moment en douter, c'est bel et bien de la première que nous faisons là ! Les dizaines de mètres s'enchainent. On aimerait évidemment que ça dure. A chaque virage ou obstacle, ça continue.
Jusqu'à ce que j'aperçoive dans un coude un bout de corde à nœud..... Comme on pouvait s'y attendre, et si même on aurait pu espérer partir dans une diaclase parallèle à celle du fond, nous avons rejoint le réseau connu, là où justement on retrouvait d'habitude en conditions normale le ruisseau qui sortait d'un laminoir noyé.
Tant qu'à être là, nous allons jusqu'au ressaut suivant. Un bout de corde installé, Cédric poussera encore un peu plus loin pour voir le terminus connu. Il butera ainsi sur une nappe d'eau plus ou moins siphonnante. Difficile de dire où ça se situe sur la topo car il existe plusieurs versions, avec divers courts prolongements. On y retournera pour voir comment ça a évolué avec le temps.
La conclusion de tout ça, c'est qu'il y aura de la topo à faire, si pas à refaire complètement.
En tout cas, avec au minimum "64" m de première en guise de bougies, c'était un beau cadeau d'anniversaire ! Merci les copains
En annexe, une des topos les plus représentative, avec en bleu le bouclage réalisé (en simplifié, probablement plus complexe que ça). Si on peut s'y fier, voici donc une centaine de mètres qui viennent s'ajouter au développement. Comme quoi, il y a toujours du potentiel de découverte près de chez nous !
Jack
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